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leurs par les richesses immenses que cet homme а amass6es,

il aura toujours assez d'amis dans le Divan qu'il aura achet6s

par ses pr6sents pour etre inform6 des mauvais ofices qu'on

fait passer contre lui Constantinople, се qui пе fcra que

l'exasp6rer davantage contre nous et l'engager d'autant plus

s'unir avec Bonaparte. Је leur ai r6pondu que sa haine

contre la Russie est d€jh assez ртопопсёе, que ses liaisons

avec la France paraissent avec raison presque certaines, et

que s'il тёпаде la Grande-Bretagne, c'est qu'elle а ипе Hotte

(lans la M6diterran6e, de laquelle il у а des d€tachements

dans l'Adriatique, tandis que les Hottes francaises sont fer-

тёея herm€tiquement рат la vigilance des amiraux anglais,

mais que si par impossible les Franqais pouvaient mettre pied

dans le territoire ottoman, il s'unirait d'abord avec епх роит

renverser l'empire dont il est le sujet rebelle, partageant

avec les Francais les d6bris de cette puissance qui s'afaiblit

de jour еп jour; qu'il те semble qu'il faut opter, ои avoir

pour soi les Grecs, qui sont plus nombreux et qui sont r6duits

аи d6sespoir раг les vexations de се pacha cruel, ои se

fer се fourbe et perdre l'afection de ces m&mes Grecs,

que la Russie пе peut abandonner qu'en abandonnant tous

les principes de justice, de politique et d'intbret religieux,

et cela роит les sacrifer leur mortel ennemi, ип hommo.

qui п'а ni foi ni loi, et qui nous trahirait que son int6r&t

le demanderait. 11s те r{pondirent qu'on remettra mylord

Gower toutes les 1йёсе8 qu'ils ont еп leur possession sur

toutes ces afaires, pour les communiquer votre excellence

et que l'on пе d6sire rien autant que de s'expliquer fran-

chement avec notre cour; qu'ils qu'on agira de тёте

chez nous avec leur ambassadeur, parce qu'on пе tient pas

ici аисипе opinion obstinee; qu'on d6sire d'&tre €clairci et

qu'ils sont prets abandonner leurs propres id6es quand оп

les aura convaincus qu'ils n'ont pas 6t6 bien informcs.