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Une arm6e, semblable аи eorps humain, repit toute sa

force de l'exacte proportion de ses membres et du secours

mutuel qu'ils se pretent. Iphicrato disait que les arm6eg

Иа l$re 6taient сотте des mains, la cavalerie—les pieds,

les pesamments arm6es—le corps, et le g6n6ral—la t&te. Qu'une

arm6e manque d'une des parties essentielles sa forme,

sa constitution naturelle, moins qu'on пе lui еп oppose

ипе autre avec le тёте d6faut: оп verra, malgr6 1'intelli-

депсе du plus grand g6n6ral, les se multiplier

chaque instant, les projets les mieux concert6s 6chouer,

les plus simples op6rations devenir souvent impraticables.

Quant la cavalerie, оп ose dire qu'il п'у а point de

troupe qui puisse la remplacer parfaitement. Les Grecs

s'en apercurent bien, еих qui avaient cru supp16er son

d6faut par des arm6es la l6*re. Si, pour 6viter la (16-

pense qu'elle occasionne, ils entretinrent toujours beaucoup

plus de cette infanterie, que de cavalerie, il n'est pas moins

certain que la п'а presque jamais d6termin6 le

succ& des grands • 6v6nements, des batailles c6l>bres, des

cgmbats d6cisifs, et que l'autre еп d6cida trbs-souvent.

L'ignorance, la d6cadence des arm6es, consistent mettre

tout ои еп cavalerie ои еп infanterie, ои avoir de l'une

et de l'autre sans proportion. Le rapport qu'il faut garder

entre elles varie selon les tems, les lieux et les сопјопс-

tures; quoique, ponr le d6terminer, la constitution essen-

tielle. des deux arm6es ;oit le principe d'ou l'on doit рат-