482
42) Qaand ипе arm6e est poursuivie рат ипе autre qui
lui est tr>s.sup6rieure et qu'elle est r6solue de пе рад
combattre et de se retirer, elle doit prendre le chemin
qui l'610igne le plus de son ennemi.
43) Il faut quelquefois qu'un g6n6ral, quoique beauconp
plus faible que son ennemi, hasarde de l'attaquer, f0t-il
тёте retranch6; lors que se livrant ип tel danger,
il 6vite par li ип plus grand mal, сотте dans le сад de
la jonction d'un autre corps avec celni de son ennemi.
44) Ропт empbcher ип ennemi supbrieur de pouvoir as-
si6ger ипе place, si l'on а ипе bonne аттёе, et que l'on
prenne garde сотте l'on сатре aussi bien qu'aux mouve-
mcnts de l'ennemi, le parti le plus assur6 est de se tenir
toujours environ deux lieues, ои aussi de la c0toyer, si
Топ а ипе bonne entre deux; c'est le chef-d'eouvre
de la guerre. Mais il faut etre tel que m-r de Turenne,
rempli d'autant de connaissances que lui, pour se le рто-
poser et l'executer сотте il l'a fait.
45) Il пе faut jamais dif6rer de se mettre, quand оп le
peut, dans la disposition que l'on veut prendre, 8i l'ennemi
marchait pour attaquer.
46) Le trop de confance est la cause d'un grand nombre
d'accidents, qu'on пе peut 6viter que par des mesures prises
avcc connaissance; mais quand оп les pousse trop loin• et
sans discernement, оп ruine son arm6e par des fatigues
outr6es.
47) Question r6solue, еп d6montrant qu'il vaut mieux
attaquer еп ligne pleine, lorsqu'il est possible, et qu'il
vaut mieux former ипе senle ligne pleine, que deux lignes
de тёте 6tendue, tant pleines que vides.
48) Celui qui connalt sa cavalerie meilleure quo celle
de son ennemi, п'а pas besoin de mbler de l'infanterie dans