де d'un ministre si justement et si universellement

consid6r6. Је пе tire pas реи de vanit6 aussi du

moignage que је те rends tous les jours, que depnis

le premier instant ой j'ai еи le bulheur de le voir,

jamais son souvenir пе s'est efac6 ип instant de та

m6moire, et que dbs се moment j'ai conserv6 dans

mes tablettes ип пот qui devait ип jour honorer sa

patrie et contribuer sa gloire. ll est vrai que је sa-

vais lors le pronostic que le mar6chal de Rouman-

zow avait port6 sur lui, еп le destinant la carribre

militaire; mais si се sufrage а 6t6 pour moi ип aver-

tissement, j'ose dire que quelqu'imposant qu'il mt, il

n'aurait pas entrain6 le mien, si та propre convic-

tion пе l'eat, роит ainsi dire, grav6 dans топ coeur.

Се sentiment, monsieur le comte, у 6tait donc renfer-

тб avec l'int6ret qui le maitrisait pour tout се qni

devait contribuer l'avantage et la gloire de la

Russie. Quel prix пе dois-je donc pas mettre vos

bont6s, et combien пе dois-je pas 6tre heureux d'en

avoir obtenu та part sans titre?

Voil& ипе d6claration que је те sentais le besoin

de faire votre excellence. J'ai cependant,. monsieur

le comte, des griefs contre cette lettre qui те l'a ar-

rach6e. Le principal porte sur la justifcation entibre-

ment supernue de votre silence. Stir depuis топ arri-

v6e Hambourg des bont6s dont vous Hfhonoriez, соп-

vaincu, sans ип grand efort de p6n6tration, que vous

deviez 0tre accabl6 d'afTaires еп се moment, et d'au-

tant plus enchant6 de cette id6e, que ј'еп attends le

salut de l'Europe, si l'Europe peut etre sauv6e, је n'ai

jamais cru que votre excellence dtlt entretenir avec

moi ипе correspondance suivie: il sufft топ bon-

heur de те persuader que jamais mes lettres пе petF