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gne ой il п'у avait rien faire, et d'oil ип corps de

10 12 mille hommes aurait ри faire cesser le bom-

bardement de Philipsbourg et chasser les voleurs fran-

eais qui r0daient sur la rive droite du Rhin роит у

piller. L'archiduc abandonne le champ de sa gloire

pour bntreprendre la pointe brillante et

inutile sur Manheim, faire ипе dbmonstrat.ion insignif-

ante sur Мауепсе, se replier роит еп pr6parer ипе

autre sur kehl, et enfn роит se rapproc.her aprbs les

malheurs de la Suisse toutes jambes des rives du

Rhin еп Suisse, dont il n'aurait jamais d0 s'6loigner

avant la fin de la сатрадпе. J'ignore quelle sera son

issue, quel sera notre sort; mais је demande combien

le Directoire de France paie pour tout cela et qui еп

а le proft.

Је d6tourne, monsieur le comte, mes уеих de si

d6plorables objets et је n'ose pas exc6der votre excel-

lence plus longtems de mes j6r6miades. Vous trouve-

rez ci-joint ипе lettre d'un ancien magistrat de Suisse

qui п'а que .trop bien pr6vu les malheurs dont sa ра-

trie 6tait тепасбе. Гу joins ип tableau de Paris des

premiers jours du mois dernier; mais les derniers 6v6-

nements le changeront bient0t de teinte.

LETTRE

D'UN ANClEN MAGISTRAT ПЕ SUISSE D'ARBON, DU 13 SEPTEM-

BRE 1799.

Le. voile, monsieur, qui couvrait notre horizon s'est

enfin d6chir6. Depuis trois mois l'arm6e victorieuse

qui пе dema.ndait pas mieux que de poursuivre ses

conquetes, est rest6e autour de Zurich, immobile, insen•

sible аих insultes d'un ennemi qui la harcelait impu-