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de l'ordre social, [е lib6rateur de toutes les nations?
J'ai pass6 plusieurs ann6es de cette funeste r6volution
dans la ferme persuasion de la perte certaine de lEu-
rope et du retour in6vitable d'une barbarie totale, поп
que је crusse jamais les hordes de ces modernes et
criminels sauvages indomptables, mais parce que је re-
marquais dans tous les gouvernements ипе ldchet6 et
ипе stupewr, avant-coureurs funestes de la chute des
empires. Notre Souverain, monsieur le comte, т'а теп-
du l'esp6rance, et је suis convaincu qu'intimement li6,
сотте il est, pour la plus grande et la plus noble
entreprise avec le gouvernement britannique, [е seul
digne de partager avec lui la reconnaissance et les
b6n6dictions de la d6livrance de l'Europe, ils l'achbve-
ront еих seuls, еп entrainant, malgr6 еих, tous ces
gouvernements faibles et pusillanimes, qui nagubre
6taient r6sign6s attendre le tour de leur destruction
du bon plaisir d'une poign6e de sc616rats. Il пе те
reste qu'une crainte, ma.is l6gbre, et qui n'est pardonna-
ble que parce que l'Europe а 6t6 sur les bords d'un
pr6cipice incommensurable: c'est qu'on n'achbve pas
cette glorieuse entreprise еп r6tablissant la tranquilli-
t6 sur des bases in6branlables, еп d6truisant jusqu'au
souvenir de се gouvernement criminel et monstrueux,
qui а реп“ cotiter si cher l'humanit6. L'unique
тоуеп роит cela est le r6tablissement du roi l6gitime
sur son trone. Toute autre mesure, telle qu'elle puisse
dtre, n'ofrirait que .de nouveaux palliatifs, qui expose-
raient de nouvelles convulsions et emp6cheraient la
tranquillitb de l'Europe de renaitre. Оп aurait bien
tort de croire qu'on r6tablira ип Louis XlV. Le roi de
France, еп reprenant ses droits, aura peine pendant
le sibcle prochain la puissance d'un Louis Х: ses v6-