— 418 —
ter notre curiosit6. Une charmante petite rivibre nous
conduisit jusqu'b moiti6 chemin, et de lb nous conti—
nuames notre route pied jusqu'aux eoeintes de се «
singulier тбпаде. Quelques rennes dispers6s dans le
bois nous еп annoncbrent d6j& le voisinage. Nous у
trouvames ип parc de quelques centaines de rennes,
et ип Lapon riche еп а jusqu'& 10. La famille, qui
se montait 8 personnes, logeait dans ипе seule tente,
avec ses fromages, son lait et ses poissons s6ch6s,
ayant le reste de ses provisions et ses efets d'hyver,
enfn toute sa propri6t6 dispers6e autour de la tente
sous des espbces de toits form6s par des toiles tendues
d'un tronc d'arbre l'autre. П п'у avait qtle les ren-
nes qui m'eussent int6ress6. g00t6 de leur lait, que
l'on а trait devant nous. П est се que l'on appelle еп ап-
glais extr@mement ricb *), ayant аи reste bon goot.
Mais qua.nt аих Lapons, се sont les plus grands со-
chons que ј'ауе jamais аи possible.
Aussi j'ai 6crit Alexandrine qu'un promis voyageani
еп Laponie serait-il le plus grand volage, sa promi-
se pourrait dt,re parfaitement tranquille. Оп п'а jamais
vu d'horreurs pareilles ces femmes laponnes. Aussi
leurs plus proches voisins, cette belle race d'hommes
dont j'ai parl6 plus haut, les 0strobothniens, regardent
sur les Lapons du haut еп bas, et, се qui est assez те-
marquable, dans les m6mes dif6rents sens ой поив
employons le mot de Juif, еих se servent de celui de
Lapon. Et il у r6pond parfaitement. Il se fait ип grand
trafc entre ici et la Laponie,—et еп ceci seulement le
Lapon l'emporte sur le Juif, qui courra partout »our
vendre sa marchaadise, tandis que le Lapon пе bouge
* ) Буквазьво: боштое, т. е. густое, жирное.