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ver la garde le lendemain. Sur ип ordre p6remptoire,

тёте refus. Оп avertit les chefs, et l'on d6cide d'en-

voyer la compagnie dans la forteresse. А peine la

chose 6tait faite le soir, que le 1-r bataillon sort spon-

tan6ment de ses casernes, sans armes pourtant, et de-

mande la premibre compagnie, ои la suivre. Tout le

r6giment suit le тёте mouvement et reste toute la

nuit sous la pluie, expos6 аи froid, sans qu'on puisse

le faire rentrer. Des r6giments d'infanterie, la garde

cheval et les cosaques, l'artillerie charg6e, arrivent; les

mutins restent immobiles sans prof6rer d'autres paro-

les que de leur rendre la 1-re compagnie ои de раг-

tager son sort.. Le colonel s'est sauv6 le soir chez le

grand-duc; оп а bris6 tout се qu'on а trouv6 c.hez.lui,

exceptb les bustes de la famille imp6riale. Le matin

arrive le grand-duc, venant de Gatchina, parait, leur

parle: братцы! рсбяпш! Morne silence. Аи moins il еп

fut atterr6: il court chez Schwartz et пе l'y trouve

pas. Wassiltchikow, Miloradowich, ci-devant

commandant du r6giment, ип protre, ont beau parler

et pr@cher. Мёте silenee, ои тате r6ponse: rendez

nons l-re compagnie, ои envoyez-nous prbs d'elle!

Оп а pris le parti d'envoyer tout le r6giment dans la.

forteresse, et le lendemain, mardi 19, aprbs ип conseil

de guerre, оп est venu la r6solution de laisser le 1-r

hataillon ici dans la forteresse, le 2-те Sw6aborg

et le З-те keksholm. Оп fait ипе enqu6te actuelle-

ment рат ип conseil de guerre qui sibge dans la for-

teresse, et l'on пе connaft pas encore quel еп sera le

r6sultat. Cette nouvelle а parvenir Troppau hier:

naturellement elle пе peut produire qu'un mauvais

efet, et је suppose qu'elle h&tera le retour de l'Empe-

renr. Оп craignait beaucoup pour l'exemple que pro-