— 184 —

M-r de Villette, qui n'aime point ces sortes de cho-

ses, alla аи rendez-vous trois heures avant celle que

lui avait indiqu6 son adversaire, lequel пе s'y trouva

pas. M-r de Villette revient sur-le-champ chez lui,

fait son paquet, et part dans l'instant pour s'6loigner

de Paris, sans etre d6cid6 ой il irait, et s'il se ren-

drait Marseilles ои Genbve. Il pr6f6ra malheureuse-

ment се dernier endroit *).

Il vint, еп septembre 1777 voir m-r de Voltaire

Ferney, chez wi,il•: ayMt раыб. jours il у

а quatorze ans, lorsque son- pbre, avec lequel il 6tait

brouill4 mourut (m-r de Voltaire fut 0blig6 de lui

prdter cinquante louis pour faire sa route Paris).

M-r de Voltaire •l'engagea venir loger chez lui;

et qnelque temps aprbs m-r le marquis de Villevieille,

ami de m-r de Villette, arriva aussi Ferney..

Mad. Deni8, nibce de m-r de -Voltaire, avait, depuis

deux ans, pris auprbs d'elle, pour lui tenir compagnie

et рат commis6ration, ипе јеппе demoiselle, fllle de

m-r de Varicourt, garde du corps, pbre de onze еп-

fans.

Dbs que m-r Villette fut arriv6, il dit qu'il vonlait

6pouser m-lle de Varicourt, се qu'il flt епйп, aprbs

avoir cependant tergivers6 prbs trois mois **).

* ) Је tiens се .r6cit d'un homme trbs attach6 m-r de Viltette, et

t6moin occulgire.

**) 11 n'est point vrai, сотте оп l'a dit, et сотте оп l'a imprim6, que

de Voltaire ett jamais l'id6e d'ofrir ипе forte dot la femme de

m-r de Villette; cela ett тёте 6t6 ridicule, puisqu'il s'annonga сотте

jouissant de cent vingt mille liyrey. de rentes; par cons6quent il п'а point

еи aussi la gloire pr6tendue de refuser. M-r. de Voltaire et mad. Deni;

seulcment quelques diamants la јеипе mari6e. M-r de Vil•

lette а тёте cherch6 faire croire que sa femme et lui 6taient parents

de m-r de Voltaire.