rait Paris m-r Tronehin suF sa sant6; qu'6tant pregque
0blig6 d'aller Dijon pour ип procbs, il n'aurait plug
qu'autant de chemin faire, etc. etc. ete.
Toutes сев raisons, toutes сев sollicita&ons et
manoeuvres d6t,erminbrent enfm се yieillard enw
prendre се voyage, Оп convint que sa nibce, m-r et
ТА. de Villette iraient les premiers, que tous logeraient
chez m-r de Villette, et que m-r de Voltaire пе reste-
rait еп toub que six semaines.
Ils partirent le З f6vrier 1778, et m-r de V"ire
avec moi le 5 midy, sans autre domeAque que воп
culsimer.
La douleur et la consternation 6taient dans Ferney
lorsque m-r de Voltaire еп sortit. Tous les colons
fondaient еп larmes, lui-m6me pleurait d'attendrisse-
ment; il leur promet,tait que dans ип mois et deni
sans faute, il serait de retour аи milieu de ses enfans.
Il est si vrai que c'6tait son intention, qu'il пе mit
аисип ordre ses afaires, et n'enferma ni les papiers
de sa fortune, ni сеих de litt6rature. -
Nous all&mes coucher Nantua. Etant arriv6s Bourg
ёп Bresse, pendant qu'on changeait le. chevaux, toute
la ville se rassembla autour du carrosse, et m-r de
Voltaire пе put тёте satisfaire quelques besoins
qu'en se fesant enfermer la clef dans ип magasin.
Le maftre de poste voyant que le postillon avait at-
tel6 ип mauvais cheval, еп flt mettre ип autre, et lui
dit: „va bon train, crbve mes chevaux, је т'еп tu
mbnes m-r de Voltaire“ *).
е) Се propos 6nergique du maftre de poste est ипе des choses qui ont
le plus fait de plaisir et d'impression sur m-r de Voltaire dans toat
son уоуче.