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crivis ип mot m-r Tronchin; enfn toute la maison

fut еп alarme, et la chambre du malade remplie de

monde. Il m'ordonna d'6crire l'abbb Gautier de ve-

nir, „пе voulant pas“, disait„il, „que l'on jetat son

corps la voirie“. Је 6s semblant d'envoyer та lettre,

mais је la gardai, айп que l'on пе dft рад que m-r de

Voltaire avait montr6 de la faiblesse. Је l'assurai qu'on

n'avait ри trouver l'abb6. Alors il dit аих personnes

qui se rencontrbrent dans la chambre: „Аи moins, mes-

sieurs, vous serez t6moins que j'ai demand6 remplir

се qu'on appelle ses devoirs“. Nous 6tions tous dans

la plus grande consternation.

M-r Tronchin .arriva bient0t; il tint Де pouls du та,

lade jusqu'au moment qu'il trouva convenable de le

saigner. Епйп, aprbs avoir perdu plus de trois pintes

de sang, l'h6morragie .diminua; il eontinua d'en cra-

cher pendant vingt deux jours еп assez grande quu-

tit6,

M-r Tronchin recommanda аи malade de пе point

parler, pria qu'on пе lui par15t pas, еж qu'on пе lais-

sat entrer personne ,chez lui. П envoya ипе garde trbs-

entendue, qui avait le plus grapd soin de faire obper-

ver les ordonnanpes, et de faire retirer сеих que l'on

amenait dans la chambre, се d6plut fort аи тайге

de la maison et la nibce du та1аДе,

J'eas spin de faire eoucher toutes les auits ип chi-

rurgien auprbs de m-r de Voltaire.

М-р de Viilette, qui n'aimait pas т-т Tronchin, le

critiquait continuellement et faisait swns. cegse des plai-

santeries sur la јеипе garde. Il cherchait donner аи

malade de la d66ance sur son щёДееДп; il courait, il

6crivait аих autres membres dp la facult6; il епдадеа

m-r de Voltaire exiger.de m-r Trouchin de faire ve-