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nir avec lui m-r Lory, ami de m-r de Yillette, homme,

il est vrai, trbs-instcuit et trbs-aimable. M-r Tronchin

lui 6crivit sur-le-champ avec le plus grand empresse-

ment; de Villette s'empara du billet, le garda, еп

6crivit ип autre, айп de se vanter, сотте il Et. que

c'6tait lvi seul qui avait fait venir m-r Lory, malgr6

m-r Tronchin, et sauvb la vie аи malade.

M-r Lory trouva les ordonnances de son confrbr.e

trbs-bonnes, quelque chose qu'on lvi. insinuer pour

dire le contraire. M-r de Villette avait la plus grande

haine роит m-r Tronchin, et aurait d6sir6 qu'il пе

continuat plus de voir m-r de Voltaire. Cela 6tait si

yiolent que m-r Tronchin le prit ип jour par le bras

et le flt sortir de la chambre. Dbs lors il se forma

deux partis. J'ai 6t6 t6moin des scbnes les plus ind6-

centes da,ns la chambre du malade dans [е temps qu'il

6tait encore еп trbs-grand danger: оп aurait dit qu'il у

avait vingt paysans ivres pr6ts se battre. Оп n'avait

аисип 6gard роит les ordres du m$decin, ni аих in-

stances du malade, qui пе cessait de r6p6ter qu'on le

tuait. Је demandai еп grace mad. Deni,s la permis-

sion de refuser la porte de la chambre сеих тёте

qu'elle у amenait; elle пе le voulut absolument pas,

et те dit: „0h! рат та foi“

Chaque personne qui venait indiquait des rembdes,

tous diff6rents les uns des autres, et que souvent

force d'instances оп faiaait prendre, malgr6 les d6fen-

ses de messieurs Tronchiu et Lory. Оп parvint faire

renvoyer .la garde que се premier avait procur6e. Ј'ё-

tais 6tonn6 qu'aprbs tous les possibles чи•оп

lui donnait, il continuat ses soins auprbs de m-r de

Voltaire, avec la plus grande amiti6. Моп coeur 6tait

navr6 de douleur de tout се que је voyais.

Архивъ Енява Воронцова XXVL

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