— 421
qn'aujourd'hui le prince royat part pour Abo, ой l'Em-
pereur Alexandre s'est d6j& rendu. Nouveau compro•
mis de la part du premier, nouvelle preuve de sa sin-
e6rit6.
Quant (а conduite du cabinet su6dois, dont le prince
royal semble 6tre le r6gulateur exclusivement, votre ех-
cellence еп .jugera еп apprenant que nous lui sommes ,jus-
qu'i ип certain point redevables de la conclusion d6fi-
nitive de la paix avec la Т. Dans les eforts que firent
les Franeais Constantinople роит empdcher que (е
trait6 пе mt rat.if16, ils frent accroire аих Turcs que la
Subde allait nous d6clarer la guerre. Aussit6t que cela fut
соппи ici, il fut enjoint аи ministre de Sabde S-t Рё-
bersbourg d'exp6dier sans d6lai ип courrier Constan-
tinople pour d6mentir les assertions des Franeais. Cela
se fit avec tant de c6lbrit6 0t d'emcacit6 que les Fran-
eais у perdirent tont leur cr6dit: оп пе voulut plus
croire rien de leur part. Aussi c'est роит reconnaitre
се service, qu'on а fait chez nous des prbsents тад-
nifques l'occasion de cette paix аи ministre d'6tat
sn6dois, ainsi• qu'ii leur envoy6 $-t P6tersbourg.
Cependant, quelque favorable que $0it • l'aspect de
под relations avec la Subde, је suis bien loin d'dtre
d'avis qn'il soit prudent de s'y йет aveuglement. Quel-
qoe que nous soyons de Bernadotte, il est бда-
lement a,v6r6 que le, gros de la nation nous d6teste,
regrettant viyement la perte de la Finlande, que les
partisans du monstre sont епсоте nombreux, que ses
intrignes sont trbs-6tendues. Il reste toujours соп-
naitre jusqu'b quel point il sera possible Bernadotte
de maitriser l'opinion publique dans ип pays ой la
noblesse, par ипе longue habitude, est factieuse et v6-
nale et re peuple amoureux des changements. Plus ј'у