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Washington, le 20 juillet (1 aott) 1819.
Votre obligeante lettre du 26 mars dernier fut la
premibre qui m'est venue de l'Europe.
Је suppose qu'& l'heure qu'il est le mariage du comte
Michel est ип projet r6alis6; que dis-je, le Попеу-пюоп
est pass6. Mais сотте il n'est janiais tard pour de
vrais amis de remettre leurs bouquets de noces, ј'еп-
voye hardiment le •mien travers l'oc6an, ассотра-
gn6 de mes voeux ardents pour qu'une longue рто-
sp6rit6 et ипе nombreuse post6rit6 accompagnent ипе
union form6e sous de si heureux auspices. Оп у trou-
ve tous les 6l6ments dont se compose le bonheur de
се monde. La b6n6diction du Ciel п'у manquera sore-
ment pas.
Је те rappelle, monsieur le comte, qu'6tant Paris
l'6poque du mariage de Napolbon, j'entendais chan-
ter dans tous les th65tres et tous les carefours ип
chanson qui se terminait par le refrain: il поид faut
il nous faut ип hd•ritier роит се brillant bd-
•апь hdritier,
ritage. Et bien, toutes les fois que је pense аи mari-
аде du comte Michel, је те surprend fr6donnant се
refrain. Plaisanterie part, је souhaite de tout топ
coeur, еп соттип avec ип trbs-grand nombre de bons
Russes, que la comtesse Lise, imitant l'exemple de sa
belle-soeur, la dame chAtelaine de Wilton, donne аи
comte Michel de beaux et bons enfants et que vous,
monsieur le comte, vous ayez la consolation de les
entendre jabotter sur vos депоих. J'espbre que le Ciel,
6quitable dans Ses dispensations, ехаисе nos voeux