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le Roi пе 8'6cartera рад de la mod6ration, dont il а don-

Пб des preuves, et tant qu'elle sera soutenue de la force

qui еп fait le prix, la France sera egalement respect6e et

ch6rie et le Roi jouira еп Europe du r61e le plas flatteur

auquel ип Souverain puisse aspirer.

Si aucontraire la cession des Pais.Bas поив enlbve les

moiens de p6ser sur les op6rations de la Cour de Vienne,

et que nons пе puissions former ип poids dans la Bala псе

politique, qu'en portant la guerre аи milieu de ГАПе.

тадпе et de l'Italie, Pequilibre des Puissances de l'Europe

sera bient6t renvers6; le Roi. de Prusse attaqu6 par la

Russie et par l'Empereur succombera, ев la France perdra

еп Enrope toute sa considbration politique.

Telles sont dans топ opinion les vues et les suites

de P6change projett6: elles sont si multipli6es et si 6teu-

dues qu'on craint de 8'6garer dans les cons6quences qu'on

s'est permis d'en tirer.

Par сед consid6rations, оп pense qu'il seroit de la pru-

dence du Conseil de retarder la r6ponse fairc l'Empe-

reur sur le fond de sa proposition pour Se donner le

tems d'y r6f1echir et d'attendre que Sa Majest6 Prussienne

ait r6pondt la communication qui doit lui еп 6tre faite,

mais cette communication doit l'6tre dans des formes di-

fbrentes de celles qui sont propos6es par la соит de Vien-

пе: si elles 6toient suivies, elles 0teroient Sa Majest6

Prassienne la libert6 d'opinion qu'Elle doit avoir daus la

circonstance la plus importante de son regne; car de cet

6change il peut r6sulter la perte de воп existeuce et de

l'Equilibre de l'Europe.

П пе seroit donc ni juste ni d6cent de g6ner воп

choix; et il le seroit sans doute si la Cour de Vienne, еп

lui communiquant les couditions de cet 6change, lui ап-

nonsoit que les Cours de Versailles et de Petersbourg у

ont donn6 leur consentement.

La mauibre de procCder avec la Cour de Berlin dans