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Cantons, meriter toutes les complaisances que PEmpereur
pourroit exiger.
L'Italie augmenteroit aussi d'efroi sur la puissance
autrichienne, еп raison des nouvelles facilit6s qae la pos-
session de la Baviere donneroit 1'Empereur ponr se
livrer а des vues d'agrandissement qu'on пе sauroit suposer
etre tout а fait еп oubli dans le Cabinet Imperial.
La Baviere donne deux debouch6s sur PItalie, qui
sont les deux gorges de Reichenhall et de la Scharnitz. Il
seroit ais6 de trouver, dans Те recit des faits historiques,
que la Maison d'Autriche, maitresse de la Baviere, l'a tou-
jours et6 de l'Ita}ie, et qu'au contraire, ses revers еп Ita1ie
ont toujours suivi les dif:cult6s qu'elle eprouvoit еп Baviere.
Quoique l'Empereur, еп proposant воп echange, fasse
connoftre que la Maison Palatine conservera еп Flandre
tous les¯avantages et titres• honorifiques, dont elle jouit еп
Baviere par raport а la constitution de l'Europe, il п'еп
est pas moins evident que се transport еп Flandre, de la
Maison, ainsi que de la puissance palatine еп Baviere,
intervertiroit absolument Pordre et la repartition de
force que le Trait6 de Westphalie а mise entre 1es Puis-
sances grandes et petites, qui composent le Corps ger-
maniqne. Оп а cru, sans doute, prendre de grandes те-
sures ропт la tranquilit6 de l'Empire, еп laissant inter-
caler entre les grands Etats des Etats du second or-
dre, capables d'aporter, а la fois, attention et дбпе pour
Pambition du plus fort. ll faut convenir que се sisteme de
prevoyance, autant que de sagezse, aura perdu toute sa
force le jour que la Baviere дета pass6e dans les mains
du souverain autrichiea. Il п'у aura plus que за modera-
tion qni pourra mettre des bornes а son autorit6 ои а ses
entreprises. Le Roi avec la volont6 la plus genereuse de
maintenir l'Empire daus son integrit6, п'аитњ alors que
des moyens tardifs а ofrir; et si la vie de l'Emperenr пе
sufsoit рад pour confondre la soumission de lEmpire avec