— 226 —

nous pourrions ouvrir la сатрадпе contre le roi de Prusse avec

ипе arm6e de 150,000 homnhes аи moins, et еп la poussant de-

vant nous avec c6l6rit6, nous pourrions nous Hatter de le d6sar-

mer bient6t et de nous porter avec ип corps de- 40 50,000

hommes jusque sur les bords du Rhin. Toute autre marche,

toute autre тоуеп пе terminerait rien de longtemps et пе ferait

que nous envelopper mal propos dans les diffcu]t6s, ой se

trouvent les autres puissances coalis6es, sans contribuel' les

еп tirbr.

се qu'il serait souhaiter, que l'on рт concevoir chez

vous, сотте surtout Londres, ой l'on est plus еп pouvoir de

fournir les ressources, dont nous aurons besoin. Vous ferez de

cela, si vous voulez, usage auprts de m-r de Thugut, mais d'une

manibre bien discrtte, с.-ы. que cela n'ait pas l'air d'une

promesse que vous faites ои d'engagement que vous prenez, mais

plut6t celui d'une r6Hexion que vous faites ои d'une possibilit6

que vous laissez entrevoir, sans avoir аисипе donn6e

positive de chez nous. Vous rendrez ип sei•vice r6el l'union,

qui doit r6gner entre les deux cours, еп calmant les inqui6tudes

et les d6fances souvent mal plac6es du cabinet de Vienne. Nous

le servons de notre mieux, et- s'il пе s'en doute pas, c'est que

nous avons la d61icatesse de пе pas nous vanter devant lui des

services que nous cherchons lui rendre. Par exemple оп croit

chez vous, que la mission du marquis de Lambert, dont vous

aurez entendu parler, avait trait аих n6gociations de Bile et

аи dessein de les observer sur les lieux. Le premier objet eSt

vrai; mais le second est tout4-fait faux. Le marquis de Lam-

bert а 6t6 envoy6 аи duc de Brunswick pour le dbterminer

la faveur de quelques bons principes qu'il avait montr6s, se

rendre Berlin et exhorter le roi de Prusse пе pas aban-

donner la 'coalition. L'instruction qu'avait emport6e le marquis

de Lambert n'avait pas ри mieux &tre dict6e par la соит de

Vienne elle-mame, tant elle 6tait dans ses vues et dans ses in-

t6r&ts. Је l'ai montr6e, cette instruction, аи comte de Cobenzl,

qui те tourmentait avec ses plaintes de notre pr6tendue indif-

f6rence. Il а 6t6 oblig6 de convenir, que rien n'6tait plus ami-

cal que се proc6d6. Nous еп agissons de m&nie dans tous les

cas qui se pr6sentent, et certainement la cour de Vienne п'а,

ni 6'аита jamais d'alli6e plus attach6e ses int6r&ts que nous

le sommes.

Vous m'avez demand6, топ ami, des notions sur се Golowkin

qui а pass6 chez vous. Је vais vous le d6fnir еп deux mots.