avait sign6 [а paix le 20 Juillet nouveau style. Cependant, par ип

courrier exp6di6 de Francfort le 26 par le baron de Wessenberg,

nous fmes inform6s ici que М. d'Oubril avait pass6 la veille par cette

ville, et enfn par ип expr&s du comte de Stakelberg de Berlin, j'ai

6t6 mis еп possession des actes et de la d6p&che, dont је vous trans-

mets ici des copies textuelles. је те suis servi роит cette expbdition

d'un courrier que М. Adair fait partir pour Londres.

је пе vous cache point, Monsieur le comte, que c'est son соп-

tenu qui а motiv6 cet envoi de la part du ministre Britannique, qui

j'ai communiqu6 sans r6serve les pi&ces еп question. је le devais sous

tous les rapports: еп premier lieu, parce que М. Adair avait 6t6 inform6

еп masse des articles secrets et patents du trait6, et que c'est de lui

que ј'еп avais еи les premi&res notions, ensuite, parce que је connaissais

l'esprit dans lequel il envisage l'6v6nement тёте, et que је devais

appr6cier l'empressement qu'il mettait instruire sa Cour de ses vraies

circonstances. Cette pr6caution пе pourra qu'afaiblir l'impression d6-

favorable que doit donner Londres la nouvelle d'une paix s6Par6e,

et que doit produire sur l'esprit du minist&re ипе marche qui, аи lieu de

se combiner indissolublement роит ses r&ultats avec celle de l'Angle-

terre, s'en est d6tach6e violemment et а bris6 ainsi les bases plac6es

раг les deux Cours dans le secret de l'intimit6 et la latitude de leur

syst&me r6ciproque. Le rapport de lord Yarmouth, ј'еп ai la convic-

tion acquise, r6pandra sur cet objet ип jour dif6rent; М. Adair lui

donnera ses vraies couleurs: c'est que le premier s'est fait ип syst&me

de d6fance, tandis que l'autre а ри juger la nature du motif, et qu'il

а vu dans les d6p&ches originales du n6gociateur russe, l'aveu de sa

responsabilit6 et de la mani&re dont il dit avoir transgress6 ses instruc-

tions et outrepass6 ses pouvoirs.

Ces donn6es, Monsieur le comte, seront des instruments utiles,

еп attendant les instructions directes, pour vos explications avec [е

minist&re Britannique. La confance dont il fait profession envers la

Russie, exige, се те semble, cette conduite franche, cet abandon loyal

et illimit6 de notre part, et votre d6p&che те prouve que vous etes

123