ments qui pourront encore paralyser la Prusse, епбп la mani&re dont
l'Angleterre pourrait contribuer rafermir la Соит de Berlin dans le
nouveau syst&me qu'elle parait vouloir adopter, aussit6t que son inten-
tion cet 6gard sera constat6e.
Aprc\s la signature du trait6 de Paris du 8/20 Juillet, Bonaparte
se sera f1att6 d'avoir parfaitement neutralist.-k la Russie, et, poursuivant
soigneusement ses proiets d'envahissement,
il aura tourn6 ses regards
vers le Nord, apr&s s'&tre asservi le Midi de l'Allemagne. De les
mouvements qui ont еи lieu parmi ses troupes et 1es pr6tentions qu'il
а simultan6ment fait connaitre tant Vienne Berlin. Le Cabinet
de Potsdam, justement alarm6 de ces mouvements, s'est adress6 notre
Auguste Cour роит rbclamer ses secours et son appui, пе serait-ce
que par ипе dbmonstration sur les fronti&res de l'Empire, que Sa Ма-
jestb Prussienne supposait devoir &tre d6garnies la suite du traitb de
Paris. Sa Majest6 Impbriale s'est empress6e de d6sabuser le Roi cet
bgard, еп lui promettant les secours les plus efcaces еп cas qu'il
ftt attaqu6, et еп l'encourageant particuli&ement tenir ferme •et пе
plus plier sous les volont6s despotiques du gouvernement Franqais.
Dans cet 6tat des afaires, la seule chose que nous appr6hendions,
c'est qu'aussit6t que Bonaparte aura appris la non-ratifcation du trait6
de Paris, il пе change de conduite envers la Prusse et qu'il пе те-
prenne son 6gard le syst&me de cajolerie et de duplicit6 qui lui а si
bien r6ussi jusqu'ici. Dans се cas, оп пе saurait sans doute r6pondre
que la Соит de Berlin persistera dans la conduite ferme et 6ner-
gique qu'elle suit dans се moment-ci, et il se peut qu'elle s'elnpresse
de se replacer dans la position passive de laquelle vient de la tirer l'6vi-
dence d'un danger imminent. Сотте il se pourrait cependant que nos
appr6hensions cet 6gard fussent sans fondement, il nous parait
essentiel de пе rien n6gliger pour assurer А la cause соттипе la
coop&ration de la Prusse.
Le parti qu'elle suivra sera si important, si d6cisif, qu'il n'est
aucuns soins, aucuns sacrifces тёте que l'Empereur voultt 6pargner
роит la confrmer dans les dispositions satisfaisantes qu'elle аппопсе
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