actuellement, et il est persuad6 que la Cour de Londres, malgr6 ses

justes motifs de plainte contre elle, saura faire сёс{ет son ressentiment

l'avantaoe majeur que la Ьоппе cause pourrait retirer de l'accession

de la Prusse, dont оп se servirait ainsi pour combattre la vraie source

de tout le mal qu'elle-m&me а fait l'Angleterre et h l'Europe par la

conduite qu'elle а tenue jusqu'ici. Il deviendrait d'autant plus facile

ensuite de redresser les torts particuliers que cette conduite а caus6s

la Grande-Bretagne, surtout par l'envahissement du Hanovre, pourvu

que pour le moment cet objet puisse rester еп suspens jusqu'h ип

arrangement dbfnitif роит le rbtablissement de la paix g6n6rale.

L'Empereur, пе voulant pas du reste anticiper sur les bvbnements,

ni pr6juger les d6terminations que pourra prendre le Cabinet de

St-James, пе croit point devoir proposer ici les moyens de concilier

dans cette occasion les int6r6ts de la Grande-Bretagne avec сеих• de

la cause соттипе. Il les abandonne la sagesse du minist&re Britan-

nique, dans laquelle il trouve ип grand motif d'espoir et ипе garantie

certaine que la Cour de Londres saura apprecier tous les avantages

que le moment actuel pr&ente еп faveur de la bonne cause et пе les

laissera point 6chapper, тёте аи prix de quelques preuves de condes-

ccndance, dont l'avenir promettrait des compensations si avantageusas.

Sa Majest6, dans la supposition que la Prusse persbvbrera dans les

dispositions qu'elle manifeste aujourd'hui, se contente donc de vous

charger, Monsieur le comte, de t6moigner аи minist&re Britannique

toute la satisfaction avec laquelle Elle verrait alors les hostilit6s entre

l'Angleterre et la Prusse suspendues pour le moment, et faire place

ип arrangement qui permettrait la Prusse de ioindre toutes ses forces

celles de la Russie et de l'Angleterre pour le salut g6n6ral. Се rap-

prochement serait du plus heureux augure роит le succ&s des nouveaux

eforts que la conservation de l'Europe va exiger.

L'Empereur, d6jh persuad& que Ле minist&re Britannique sentira, сотте

Lui, l'importance de l'acquisition qu'on ferait еп faveur de la bonne

cause si оп d&terminait dbcidbment la Prusse s'y joindre, se Hatte

тёте que la Cour de Londres se pr&terait fournir par la suite

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