vous suis reconnaissant роит les deux lettres que vous m'avez 6crites,
l'une de Copenhague par lord Hutchinson et l'autre de P6tersbourg
par Николай Николаевичъ. La premi&re m'est arriv6e tr&s tard, puisque
топ malheureux accident пе m'avait pas permis d'&tre аи quartier
g6n6ral quand le g6n6ral anglais est venu. Веаисоир de choses se
sont passdes, et de bien importantes, depuis que vous m'avez 6crit la
premi&re lettre: је comptais еп vous rdpondant vous donner quelques
d&tails sur се que nous avons fait, mais, М. Novossiltsof 6tant h pr6-
sent inform6 аи mieux de tout се qui nous regarde, il vous sera
bien plus intdressant de le questionner que de ]ire de топ dloquence.
је vous assure que personne пе dbplore plus que moi la zizanie
et mbcontentement qui existent еп quelques parties de notre armbe
et qui ont certainement contribub h tous les dbsordre.s qui nous ont
fait perdre autant de gens аи moins que le feu et le fer de l'ennemi.
Mais cette zizanie пе va pas aussi loin que vous paraissez le croire,
et il у а bien реи de gens, s'il у еп а, qui aient dans tout cela quelque
mauvaise intention ои qui intriguent. J'esp&re que Николай Нико-
лаевичъ rendra аи moins се tdmoignage h l'arm6e, qu'il vient de
visiter. Chacun у parle, il est vrai, librement et пе cache pas son
opinion, mais personne п intrigue, personne пе clabaude.
Vous avez tort de croire, Monsieur le comte, que le comte de
Tolstoi soit parmi les plus m6contents. Аисип des g6n6raux, аи соп-
traire, n'est mieux avec le commandant еп chef que lui, et il pense
сотте nous tous qu'il serait egalement injuste et impolitique de
changer le gdnbral еп chef et d'6tonner toute la nation еп disgraciant
ип homme qui, bien ои mal, а battu Bonaparte deux fois еп bataille
rangbe et а 610ign6, оп peut dire роит toujours, tout danger d'une
invasion heureuse еп Russie. Pour М. knorring, је пе le connais
presque point, је sais encore moins се qu'il а 6crit et је пе voudrais
pas тёте le savoir. Sa correspondance, се qu'il parait, est avec
des gens qui, par leurs places militaires, sont h тёте d'inRuencer
l'opinion et les r6solutions du maitre, et j'ai ипе aversion insurmon-
table pour de pareilles correspondances. D'un autre c6t6, је vous dirai
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