Н. Н. Новосильцовъ гр. П. А. Строганову.
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је пе vous ai pas 6crit, топ cher ami, jusqu'h pr6sent, uniquement
parce que је n'ai pas еи d'occasion stre. C'est le premier courrier
russe qu'on exp6die depuis que nous sommes de retour P6tersbourg.
Vous &tes certainement curieux de savoir tout се qui nous est arriv6
depuis notre separation et ой nous еп sommes avec notre proiet de
quitter les afaires. Voici еп реи de mots се qui s'est pass6.
Vous savez qu еп nous s6parant, vous nous avez laiss6s fort embar-
rass6s de la fgure que nous ferions А P6tersbourg; les inqui6tudes et
la honte d'y paraitre augmentaient mesure que nous approchions de
la capitale. Craignant le grand jour сотте les hiboux, nous nous sommes
arrangds de telle sorte, que notre entr6e s'est faite la nuit iombante; elle
n'6tait point solennelle. А peine, еп arrivant, nous nous sommes d6crass6s
ип реи, que nous ftmes, le prince et moi, chez votre p&re, ой la
comtesse kotchoubey et Potocky sont venues aussi.
Jugez de notre 6tonnement, lorsque nous apprimes que l'Empereur
а 6t6 requ avec ип enthousiasme qu'on пе saurait peindre,
et
qu'il est entr6 еп ville аи milieu d'acclamations dont il п'у а pas
d'exemple; que toute la bonne ville de P6tersbourg 6tait аих
anges, de la mani&re distingu6e dont notre arm6e s'est conduite dans
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