franchement que .si М. Novossiltsof а cru, venant de P6tersbourg, nous

persuader, nous tous qui sommes ici depuis cinq mois, que le g6n6ral В.

est ип Turenne, il s'est trornpd, et sur се point, malheureusement, il

п'у а qu'une voix dans l'arm&e. Il • п'у а rien у faire: c'est

mauvais sans doute, mais се n'est pas si dangereux dans се moment

qu'avant. Quelques jours avant Pultusk, des choses nous faisaient dresser

les cheveux, qui nous font rire pr6sent.

Николай Николаевичъ parait nous quitter regret; il est certain

que l'Empereur а ici ипе bonne et brave arm6e, et qui пе ddmentira

pas la сопбапсе du pays. Elle а perdu еп nombre et еп apparence

dans ces derniers quatre mois 6norm6ment, mais aussi qui а jamais vu

faire deux arm6es, de 150.000 hommes chacune, ипе сатрадпе d'hiver

dans ип climat сотте le Nord de la Pologne et de l'Est de la

Prusse? Si тёте оп пе s'6tait pas battu, ces deux arm6es пе pouvaient

manquer de devenir bien petites pour le printemps. Encore ипе ba-

taille et quelques semaines de pr6sence devant l'ennemi, et les op6ra-

tions cesseront des deux c6t6s faute de combattants; ceci, аи reste,

пе serait fatal que pour се диеи.х de Bonaparte, qui, apr&s toutes ses

fanfaronnades, s'est compl&tement cass6 le nez ici. J'esp&re que vous

connaissez l'ode de Marine *),

ой ипе strophe fnit par се vers:

« Но вдругь онъ встр±чаетъ,

«И гордымъ замысламъ конецъ ».

Се 22 F6vrier

1 807.

Heilsberg.

М. Novossiltsof vous dira qu'avant-hier quelques-uns de nos postes

ont 6t6 forc6s, mais qu'hier le g6n6ral Sucken **

а repouss6 1'ennemi

avec perte.

* ) Маринъ, Серг“ Никифоровичъ, 1775 —1813 ; въ 1812 г.— дежурный

генераль 2-й (Русск. Архива, 1873, 1, сар. 1021; Русск. Стар., XXXVI, 499).

* * ) Сукинъ, Александръ Яковлевичъ, 1765—

1837•

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