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Jtsuite qui servit boire, parcequ'elle n'avait pas de th6—

riaque de Venise.

Је suppose que vous avez lu le m6moire historique de

тт. le duc de Choiseul; il l'a fait еп vingt quAbre heures:

роит moi j'ai fait ипе trag6die еп six jours. Recevez

tendres respecls de l'hermite У. “

6.

„Аи: D61ices, 11-е X-bre 1761.

Votre пот, monsieur, est ип de сеих qui doivent le

plus honorer mademoiselle Corneille et le grand Потте

dont elle porte le пот. Agr6ez sa reconnaissance et la

mienne. Се qui те touche епсоге plus, c'est votre g00t

pour les beaux arts, c'est la connaissance parfaite que vous

avez de по[ге langue; c'est qu'en v6rit6 il п'у а personne

dont j'ambitionne plus le sufkge. Моп plaisir es! toujours

6gal топ 6tonnement, quand је songe que c'est РС-

tersbourg qu'est пё ип de.nos meilleurs juges. Auriez vous,

раг hazard, соппи тт. Ivan A16tof, qu'on appeloit le Russe

Paris? И btoit ип реи malin, mais il n'avait pas votre

esprit et vos graces.

Pourrai-je те flatter, monsieur, si vous allez Paris que

vous prendcez le chemin de Genbve? Је vous supplierais

de те donner la prbf6rence sur les Ballan-

ces et sur les Trois Rois. Puis—je prendre la libert6 de faire

ici mille tendres compliments тт. Pictet? П est si heu-

reux auprbs de vous et si sensible tout се que vous

vaIez, que vous те pardonnerez de bon сшиг сене libertb.

Comptez jamais, monsieur, . sur [е sincbre et tendre res—

реск avec lequel је serai toute та vie

Votre lrbs humhle et trbs obbissant serviteur

Voltaire.