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J'ai l'honneur d'6tre, avec le plus tendre respect, топ-

sieur, de votre excellence le trbs humble ее trbs 0b6is-

serviteur

ir.c

12.

28 Магд 1768, Ferney.

Monsieur. Si la satisfaction dont j'ai vu тт. Bourdillon

p6n6t,r6 а 6t6 ип реи alt6r6e раг l'apostasie de cet 6v6que

de Cracovie, il доте d'ailleurs ипе joie риге еп voyant les

dissidents r6tablis dans les droits de l'humanit6, et les рто-

grbs de la raison qui s'6tendent chaque јоиг du Nord аи

Midi. Il fauL enfin que les hommes coneoivenL que la ге-

ligion пе doit servir qu'h unir les hommes et поп les

diviser, que la morale пе peut faire que du bien et que le

dogme а toujours fait du та]. C'est ипе vbrit6 essentielle,

dont il est temps de convenir. L'hydre des disputes th60—

logiques а trop d6s016 la terre. Vous те feriez, monsieur,

ип sensible plaisir de те mander si votre auguste Imp6-

ratrice est d'accord avec le roi de Pologne. Ces deux t6-

tes philosophiques те semblent faites роит 0tre unies. Soyez

sar d'ailleurs que је vous garderai le plus profond secret.

ll пе s'agit ici que de l'estime et de la соппапсе qu'ils se

doivent Рип l'autre. L'amiti6 n'est pas a1Taire d'6tat.

Conservez, monsieur, ип реи de bont6 роит ип vieux

serviteur qui est p6n6tr6 des plus respectueux sentiments

роит votre m6rite.

13.

17 7•bre 1768, ав chAteao de Femey.

Monsieur. Раг la dernibre lettre dont yous m'honorez,

vous m'ordonnez de vous 6crire P6tersbourg. Је vous

fais топ compliment d'6tre auprbs de la l6gi81alrice du

Nord. J'eus l'honneur de Lui envoyer, il у а six mois, ип

gros paquet qu'Elle avait daign6 Је те Паше

que les bons serviteurs du Раре et des J6suites, qui sonb