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ques jours de plus Manheim. J'allais, de deux jours l'un,

la сатрадпе de l'6lecteur, ой оп m'accueillit, Ie soir аи

spectacle, ой оп пе donnait чие des trag6dies de Voltaire,

et les aprbs—diners је faisais visite cet 6crivain c6l6bre

avec lequel је passais ordinairement ипе heure ои deux.

Dans та seconde visite il те parla de la: guerre que les

deux Cours imp6riales et la France soutenaient contre le

roi de Prusse; il 6tait facile voir qu'il d6sirait extrbme-

ment son abaissement. Il те dit qu'il 6tait [in, qu'il avait

de grands talents militaires, des g6n6raux habiles malgr6

qu'il еп avait perdu beaucoup .dans les diT6rentes batail-

les qu'il avait donn6es l'annbe 1757. Les d6sagr6ments

qu'il avait 6prouv6s les derniers temps de son s6jour Pots-

dam et surtout l'arr6t qu'il essaya Francfort de la r6qui-

sition du roi de Prusse et le traitement dur qu'il у 6prouva

6taient encore trop r6cents роит que son animosit6 пе perqat

pas dans la conversation. Еп eret il те parla beaucoup de

lui, те raconta le реи de m6nagement qu'il marquait dans

sa conversation et surtout ses soupers, nomm6ment sur la

personne de l'Imp6ratrice Elisabeth, et les diT6rentes ava-

nies qu'il avait faites Son ministre mr. de Gross, ев dont

lui, Voltaire, avait 6t6 t6moin. Depuis, le pobte соигоппб et

[е premier des poetes se reconcilibrent, et Voltaire jusqN

sa mort entretint ипе correspondance suivie avec le roi de

Prusse. La dernibre fois que j'allais chez lui pour prendre

сопдб, il те parla de топ futur s6jour еп France, loua

l'6tablissement de chevaux l6gers ой j'allais entrer ев те

donna de trbs bons conseils l'6gard des 6tudes que је

те proposais de faire, et fnit par те dire que devant

passer раг Strasbourg il d6sirait que ј'у vis ип savant

trbs estimable е) dont les connaissances pourraient

m'6tre trbs utiles. C'6tait mr. de Chwpfing, роит lequelil те

donna ипе lettre. J'appris deux mois aprbs раг тт. le cham-

bellan de Chouvalof avec lequel j'6tais еп correspondance,