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чие тт. de Voltaire lui avoit mand6 qu'il m'avait vu dif-
f6rentes reprises Manheim et lui avait diL du bien de moi.
П те fallut реи de temps роит arriver de Manheim
Strasbourg, mais је п'у trouvai pas le savant auquel i'avais
6t6 recommand6. П• 6tait al16 faire ипе excursion еп Alle-
одпе. Је m'arretai eependant ип jour ои deux роит voir
la ville qui est trbs grande et assez peup16e. C'est ипе des
forteresses des plus consid6rables de la France, et il у а
ordinairement ипе garnison de dix douze mille hommes;
mais dans се il п'у avait чие quelques bataillons
et des troupes saxonnes, d6bris de celles qui пе sont pas
tomb6es dans les mains du roi de Prusse Pirna et que la
France prit sa solde. ll у avait surtout ипе quantit6 d'officiers
а ип gouvernement municipal semblable
celui qu'ont les grandes et riches villes imp6riales. Il у
avait ип trbs bon spectacle et assez de soci6t6. Оп sait que
Strasbourg apparLenait l'Empire аи nombre des villes iq-
p6riales, que B'6tait еп outre ип 6v6ch6 lrbs consid6rable
et d'un grand revenu. Les 6v6ques ont conserv6 cet 6tat
de choses, ев c'est toujours des princes de la maison de
Rohan qui еп sont 6v6ques; celui qui l'6tait alors 6toit саг-
dinal et oncle du prince de Soubize; il 6tait vieux et de-
meurait ипе superbe сатрадпе qu'on appellait Saverne,
prbs de la vilIe. Dans la cession que l'Allemagne avait 6t6
obligee de faire la France de toute la province de l'Alsace,
раг la paix de Westphalie, Strasbourg п'у fut pas compris
et resta ville libre. Mais quelques ann6es plus tard, durant
violences de Louis XlV, il s'en empara еп pleine paix,
et par des traitbs de paix qui s'en sont suivis l'Empire
d'Allemagne lui еп fit la cession.
Entre Strasbourg et Paris је m'arr0tai dans les villes
реи marquantes qui se trouvaient sur la route, entr'
autres Nancy et Lun6viIle. Ј'у vis tous les 6tablisse-
ments et embellissements que le roi Stanislas Lesczinsky
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Архоь поя Вороцва, ш. 5-я.