— 65 —

чие тт. de Voltaire lui avoit mand6 qu'il m'avait vu dif-

f6rentes reprises Manheim et lui avait diL du bien de moi.

П те fallut реи de temps роит arriver de Manheim

Strasbourg, mais је п'у trouvai pas le savant auquel i'avais

6t6 recommand6. П• 6tait al16 faire ипе excursion еп Alle-

одпе. Је m'arretai eependant ип jour ои deux роит voir

la ville qui est trbs grande et assez peup16e. C'est ипе des

forteresses des plus consid6rables de la France, et il у а

ordinairement ипе garnison de dix douze mille hommes;

mais dans се il п'у avait чие quelques bataillons

et des troupes saxonnes, d6bris de celles qui пе sont pas

tomb6es dans les mains du roi de Prusse Pirna et que la

France prit sa solde. ll у avait surtout ипе quantit6 d'officiers

а ип gouvernement municipal semblable

celui qu'ont les grandes et riches villes imp6riales. Il у

avait ип trbs bon spectacle et assez de soci6t6. Оп sait que

Strasbourg apparLenait l'Empire аи nombre des villes iq-

p6riales, que B'6tait еп outre ип 6v6ch6 lrbs consid6rable

et d'un grand revenu. Les 6v6ques ont conserv6 cet 6tat

de choses, ев c'est toujours des princes de la maison de

Rohan qui еп sont 6v6ques; celui qui l'6tait alors 6toit саг-

dinal et oncle du prince de Soubize; il 6tait vieux et de-

meurait ипе superbe сатрадпе qu'on appellait Saverne,

prbs de la vilIe. Dans la cession que l'Allemagne avait 6t6

obligee de faire la France de toute la province de l'Alsace,

раг la paix de Westphalie, Strasbourg п'у fut pas compris

et resta ville libre. Mais quelques ann6es plus tard, durant

violences de Louis XlV, il s'en empara еп pleine paix,

et par des traitbs de paix qui s'en sont suivis l'Empire

d'Allemagne lui еп fit la cession.

Entre Strasbourg et Paris је m'arr0tai dans les villes

реи marquantes qui se trouvaient sur la route, entr'

autres Nancy et Lun6viIle. Ј'у vis tous les 6tablisse-

ments et embellissements que le roi Stanislas Lesczinsky

5

Архоь поя Вороцва, ш. 5-я.