— 70 —
de cette besogne aussi 6pineuse que dangereuse et la condui-
sit avec la plus grande habilet6 et secret; des mousquetaires,
charg6s des ordres de la Cour, apportbrent chacun des
membres des parlement.s l'ordre de quiWer Paris, et le lieu ой
ils devaient aller 6tait fix6 dans la тете lettre de cachet.
Presque dans le тёте temps les commandants dans les
provinces ex6cutbrenL le тёте ordre l'6gard des autres
parlements. Un 6dit du roi publi6 tout de suite cassail tous
ces parlements, fixait le remboursement de la fnance de ces
charges et cr6ait leurs places de nouveaux parlements,
ой les charges se donnaient, mais пе ”achetaient plus.
Оп e0t de la peine s'assurer et trouver tanL de рег-
sonnes роит remplir ces nouveaux tribunaux, d'autant plus
que chacun craignait la malveillance publique, еп prenant
part cette nouvelle administration; mais enfn le chancelier
Маирои parvint surmonter toutes ces Les pro—
ctreurs et avocats qui, dans le commencement, refusaient
de suivre le et de plaider ces nouveaux parlements
finirent раг s'y soumettre, et la chose alla. La fermentation
6taiL trbs grande еп France; mais сотте il п'у avait pas
alors de sc6l6rats, сотте le dernier duc d'Orleans, des
Mirabeau,des Sieybs et des Robespierres, tout se calma petit
•petit. Des princes du sang se d6clarbrent cependant еп
faveur des anciens parlements, ainsi que plusieurs ducs ев
pairs, mais petit petit chacun revint la ()our. ll est
constant que Louis ХУ, les deux dernibres ann6es de sa vie,
les passa trbs tranquillement et vit cette nouvelle adminis-
tration 6tablie. Il mourut victime de ses d6bauches, l'an 1774,
gagnant la petite v6role d'une fille qu'il avait е0е et qu'on
пе savait pas qu'elle portait le germe de cette maladie.
Plusieurs personnes ont cro qu'iI n'aurait d6pendu que de
Louis Х М, son successeur, de laisser cet 6tat de choses et
de jouir tranquillement des fruits de l'odieux que son pr6d6—
cesseur avait pris sur lui. Се prince qui avait peine 20