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tinsky. La table 6tait tres bonne. et servie avec beaucoup

d'ordre et de propret6. Моп logement 6tait aussi fort bon.

Сотте j'avais vu dans les al[iches qu'on donnait се јоиг-

lh Zaire аих Franqais, је demandais тт. de BestougefT

s'il voudrait bien те permettre d'y aller, lui disant que

j'6tais impaLient de voir сотте оп jouait аи th6atre de

Paris. ll те le permit et dit mr. Chotinsky de т'у ассотра—

gner. Је fus frapp6 et 6tonn6 de се spectacle, surtout

du јеи de Lekain et de Sarasin qui fit le r0le de Lusignan.

Cet acteur qui 6tait trbs vieux jouait роит la dernibre

fois аи th&tre. M-lle Gaussin, guoiqu' адбе, rendit trbs

bien le r61e de Za:re; elle у mit beaucoup d'int6r&t et de

sensibilit6 et fut trbs applaudie. La salle ой оп jouait

6tait assez mauvaise, dans ипе гие 6troite et n'6tait pas

ldigne d'une aussi grande ville. Il у avait Paris, outre

а Com6die Franqaise, le th6atre italien ой оп jouaiL des

pibces avec des arlequins et тете des pibces franeaises

sens arlequins eL des op6ras comiques. Les acteurs еп

6taient trbs bons, surtout le Гатеих Carlin. ll у avait

encore le Grand Орбга ои, сотте оп l'appelait, Acad6mie

de Musique; le spectacle еп 6tait imposant раг les ballets,

les dbcorations, les choeurs, l'ouverture et la quantit6 de

monde qni paraissait sur la scbne. Les acteurs iouaient

еп perfection сотте dans les trag6dies, et le роете

6tait fait avec soin, поп сотте les grands op6ras italiens.

Malgr6 tout cela, је пе те plus pas се spectacle; cette

musique franqaise et les cris de сеих qui chantaieat т'б-

corcHrent les oreilles; је п'у allais que lorsqu' оп у don-

nait quelquefois le Devin du VilIage, орога de Ј. Ј. Rousseau.

Les Franeais mettaient beaucoup d'importance soutenir

la beaut6 de leur musique; il у e0t тете quelques ann6es

avant топ arriv6e ипе espbce de schisme Paris„ puis-

qu'il s'6tait trouv6 quelques gens de lettres et des Francais,

qui avaient voyag6, qui soutinrent la• beaut6 de la musi-