— 69 —
Tout cela se r6unit т-те du Вату; оп ft entrevoir
Louis XV que les Choiseuls s'6taient devou6s аи parlements
et que, sans leur encouragement et accord secret, les раг-
lements n'auraient jamais os6 se porter touL plein de
d6marches qui devenaient tous les jours plus incommodes
pour la Cour, et qu'il пе s'agissait pas moins чие de mettre
presque le roi еп tutelle; et que mr. de Choiseul gouverne-
rait la France avec les parlements еп v6ritable Maire du
Palais.
Le chancelier Маирои, homme de g6nie, connaissant trbs
bien l'int6rieur •de la France, се que pouvaient et пе рои-
vaient. pas les parlements, d'ailleurs homme trbs violent, fit
entrevoir Louis ХУ la possibilit6 de se d6faire des parle-
ment et que cela 6tait plus ais6 qu'on пе le croyait, pourvQ
que le roi еп eot la volont6 bien d6cid6e; mais qu'il fallait
commencer pas rentoyer le duc de Choiseul et son cousin
le duc de Praslin du ministbre. А l'6gard de l'6xil du duc
de Choiseul, qui fut envoy6 sa terre de Chan!eloup, оп peut
dire que c'6tait ип triomphe роит lui plut0t qu'une ch0te.
Le jour qu'il sortit de Paris il у e0t de И) voitures
de tout се qu'il у avait de plus marquant еп France qui
partirent des barribres de Paris роит lui t6moigner des re-.
grets ainsi que 1'int6ret qu'ils prena!ent lui. Telle est la
force de l'opinion publique et telle elle existait et s'est mani-
festbe souvent еп France. Le pouvoir absolu пе pouvant
ni l'6tourer ni la contenir,. pendant tout le temps que cet
6xiI а dur6, c'6tait du bon ton d'aller le voir et de lui
marquer de la consid6ration; mais le duc пе requt que сеих
avec lesquels il avait bt6 li6 ои соппи intimement. Оп sait
qtfil passait son temps Chanteloup avec sa sour et sa
Гетте fort agr6ablement. La tournure de son esprit, qui •
6tait gai, le faisait rire de tout се qui se faisait et surtout
contre les ministres qui lui succ6dbrent. Enfn l'6xil et l'abolition
des parlements fut r6solue; le chancelier Маирои se chargea