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J'6coutais et les laissais parler. Si оп aurait fait attention
et suivi les dispositions ой 6taient alors d6jh les tOtes еп
Franw роит s'6chauTer et s'exalter, peut4tre aurait-on ри
у d6couvrir le дегте de се qui у est arriv6 depuis. Сереп-
dant il пе s'agissait pas alors de rien d'approchant qui fut
contre le Тг0пе et l'A0tel; оп croyait la Monarchie inhbrente
аи gouvernement de France et la maison de Bourbon qui
у r6gnait. C'6taiL ипе v6rit6 grav6e dans tous les cours.
Les clameurs et la malveillance du peuple 6taient contre les
impOts dont il 6tait gr6v6 et contre la ревоппе de т-те
de Pompadour et les ministres, auxquels оп attribuait севе
dilapidation dans les Hnances.
Les parlements, et surtoul celui de Paris, acqu6raient сереп-
dant de jeur еп jour plus de cr6dit et de consid6ration dans le
peuple franqais. Les exils memes, dont оп les punissait quel-
quefois, 6taient ипе chose qu'ils d6siraient, parceque cela пе
faisait qu'augmenter l'enthousiasme populaire ропг еих. Ces
exils du parlement auxquels la Соис avait recours, quand sa
resistance et ses remontrances l'exc6daient, n'6taient pas
de dur6e, puisque les gens de lois, avocats et procureurs
r6fusaient de plaider et de suivre les procbs, de manibre
que le cours de la justice se trouvant arr6t6, le roi finis-
sait par rappeler le parlement et c6der тете sur quelque
chose. Voilh l'6tat ой se trouvait еп France l'administra-
tion int6rieure, lorsque ј'у arrivais. Quelques ann6es avant,
les parlements commencbrent correspondre l'un avec
l'autre; ils introduisirent dans leurs 6crits et remontrances le
mot de classe, que la Соит passa, сотте si tous ces par-
lements de province et de Paris п'еп faisaient qu'un et
qu'ils remplaqaient еп quelque facon les Etats G6n6raux et les
repr6sentaient, tandis que, dans le fond, les parlements •
n'6taient que des cours de justice cr66es par le roi.
Аи reste il faut eobserver que tous c•es parlements et
particulibrement celui de Paris 6taient compos6s des gens les