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Londres, le 18 (30) Мао 1802.

Vous !n'avez 6crit plusieurs reprises que је fais trop de

repr6sentations sur les affaires politiques, quoique је sois

dans cette carribre, et quoique је п'ауе 6crit que sur des

faits dont j'avais connaissance et qui те regardaient directe-

ment et dont quelques uns те regardaient car,

c'6taient des ordres qu'on m'avait donn6s et qui 6taient in-

ex6cutables. Comment pourrais-je 6crire sur des objets qui пе

sont pas du service dans lequel је те trouve, et qui пе re-

gardent qu'un autre service dont j'ai quitt6 la pratique de-

puis 26 ans, et dans lequel il s'est fait des changements in-

nombrables depuis que j'ai quitt6 le pays et desquels је dois,

par cons6quent, ignorer les causes et les efets. Је n'ai donc

fait се m6moire que pour vous complaire; car, еп v6rit6, j'ai

senti еп moi-m6me combien cet 6crit doit etre imparfait, раг-

tout plein de renseignements et de faits que j'ignore, тап-

quant des mat6riaux n6cessaires et n'6crivant que de m6moi-

те, qui est• la plus faible de mes facult6s. Vous n'avez donc

(еп саз чие vous jugiez топ m6moire pr6sentable) qu'A donner

сотте de vous-meme cette Plbce l'Empereur ои la faire

remettre par le comte kotshoubey ои par Ниволай Никопе-

вичъ. Vous те dites qu'au• lieu de faire tant de repr6senta-

tions par 6crit sur les afaires politiques, је devrais те r6-

server les faire verbalement quand је serai й P6tersbourg.

J'ai fait ces repr6sentations parce qu'elles 6taient urgentes;

c'etait pour emp6cher la consolidation de la Convention Ма-

ritime, qui 6tait faite pour l'avantage de la Subde, du Da-

nemark et de la Prusse, ainsi que de la France, et аи grand

d6triment de la Russie. Је lui ai 6crit aussi аи sujet du grand

mal qui r6sultait de се qu'il avait iris l'habitude de пе trai-

ter les afaires qu'en tete tete avec les chefs des d6parte-

ments, sans porter сед afaires la discution de son Conseil,

еп sa pr6sence. Је l'ai fait voyant combien le comle de Р.