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СВИДАНШ СЪ БАРОНОМЪ гримиомъ.

faire plusieurs branches de commerce, dont il п'у а que les

contrebandiers qui proftent. Par la manibre dont j'ai vu

qu'on raisonne chez nous sur le commerce, је vois qu'on est

еп arribre de toutes les bonnes rbgles de th60rie et pratique,

et que de combattre сед pr6jug6s, c'est autant que de pre-

cher аи d6sert.

63.

Gotha, 11 (23) Novembre 1802.

J'ai еи la satisfaction de retrouver le bon monsieur de

Grimm bien portant pour son аде. Sa conversation est aus-

si aimable qu'instructive. Il est trbs-attach6 la Russie et

Ia famille imp6riale, aussi il est bien content de la поп-

velle organisation de notre administration, ои plut6t de се

qu'on еп а cr66 ипе; саг il п'у еп avait аисипе. Le pays

6tait gouvern6 Htons rompus sans аисип systbme ni suite,

par des invisibles, sous le пот du Souverain, continuellement

tromp6 par ces invisibleg dans des tete-A-tete qu'ils toar-

naient leur avantage pour le malheur de l'6tat. Il а bien

saisi l'intention bienfaisante et magnanime de l'Empereur ее

а compris l'esprit de cette administration, qui, soutenue par

le Souverain qui l'a cr66e, а tous les moyens de bien соп-

seiller Sa М. 1., de l'6clairer sur la vraie position de l'6t8t

et sur ses int6rets, et qui peut eficacement, extirpant tous

les abus, introduire ип meilleur ordre de choses. Vous sa-

vez чие monsieur de Grimm 6tait l'ami de la feue Imp6ra-

trice, avec laquelle il 6tait pendant plus de 20 ans dans ипе

correspondance aussi suivie que confdentielle, et que quand

il venait P6tersbourg, il la voyait tous les jours dans des

t6te-A-tete assez lon±s, ой elle lui parlait sans депе sur tous

les sujets, et, quoique реи franche de son naturel, il est peut-

etre celui avec lequel elle dissimulait le moins. Vous рои-

vez croire qu'il у а bien des choses qu'il а entendu dire