186

ФРИДРИХЪ ВИЛЬГВХЬМЪ 111-Й.

rendent аи centuple. L'autre est le c-te Luzi, que j'ai соппи

Londres, que j'ai revu P6tersbourg et que j'ai retrouv6

й Berlin et Potsdam. Il т'а par16 avec franchise sur le

systbme politique de sa cour, qu'il d6sapprouve, et c'est lui

qui т'а fourni tout се que је sais й pr6sent sur Haugwitz.

Le roi пе manque раз d'esprit naturel, mais il est igno-

rant, inappliqu6 аих afaires, trbs-timide et d'une avarice ех-

tr@me•, оп le dit honnete, аи moins il п'а jamais fait rien de

malhonnete, et dans sa vie priv6e il conserve les moeurs les

plus pures.

Роит le justifier de son extreme avarice, оп dit que c'est

par principe, ayant entendu que son grand oncle amassait ип

tr6sor afin de pouvoir faire la guerre avec plus de facilitb,

et que c'est раг lA qu'il а agrandi ses 6tats et а et6 craint

et recherch6 раг tous les souverains de l'Europe; et que son

pbre 6tait tomb6 dans le m6pris universel рассе qu'il а 6puis6

се tr6sor et а fini тёте раг faire des dettes.

Оп l'a bien tromp6 еп lui faisant се conte; саг le vrai tr6-

sor du Grand Fr6d6ric 6tait sa tete et son caractbre. Il п'а-

vait plus ип sol d'6pargnes dans les cofres dbs la seconde

сатрадпе de la guerre de Sept Ans. Mais son g6nie sup6rieur

et la fermet6 de son caractbre lui donnbrent les moyens de

continuer cette guerre et la finir avec ипе gl9ire sans 6gale.

Le pbre du roi actuel, n'ayant pas еп lui се .tr6sor intellec-

tuel et caract6ristique, п'а ри le dissiper. Il fut соппи et

m6pris6 avant que de monter sur le thr0ne, et la dur6e de

son rbgne n'ayant fait que d6velopper davantage la bassesse

de son Ате, le m6pris universel qu'il inspirait п'а fait que

s'accrottre, l'a ассотрадпб jusqu'au tombeau et а survbcu

тёте й sa mis6rable m6moire. Cet indigne successeur de

Fr6d6ric пе peut etre compar6 qu'd Vitellius, qui пе voyait

dans le pouvoir supreme que la puissance d'assouvir за vo-

racit6, сотте le dernier roi de Prusse пе voyait dans la

majest6 royale dant il 6tait rev6tu, que le тоуеп d'assouvir

sa lubricit6 avec les femmes.

La timidit6 du roi lui fait craindre toute guerre, et il croit