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Londres, 8 (19) Avril 1799.

•Vous те pa•rlez de la maladie du prince Bezborodko; ј'еп

ai de P6tersbourg les d6tails les plus afligeants, et се qui

те peine le plus, j'ai requ de lui ипе lettre de deux pages

bcrile de sa main, ой il те parle de son voyage Carlsbad,

те parle de топ arriv6e еп Russie et m'ofre le plus ami-

calement possible de loger dans sa maison, et deux jours

aprbs је reqois la nouvelle qu'il est si mal qu'on d6sespbre

de sa vie. Је suis tr&-aTlig6 de cette nouvelle: Је regret-

terai toujours le prince сотте le plus habile homme d'6tat,

que та Patrie va perdre, et сотте notre sitfcbre ami

vous et moi. S'il meurt ot si Викторъ Павловичъ quitte

le service, сотте оп Те croit, forc6 сотте је suis d'aller

еп Rnssie, је те crois encore plus perdu que jamais. Је п'у

vais que роит etre enterr6 sans avoir achev6 1'6ducation de

топ fIs. C'est apis 40 ans de service, dans Та 57-ёте аппёе

de топ аде, avec ипе sant6 tout fait d61abr6e et пе vi-

vant que раг la douceur de се climat et les soins des e.xcel-

lents m6decins de се pays, que је vais empoisonner mes der-

niers jours. Је vais та perte d6cid6e аи moral et аи pby-

sique. Је n'ai plus de repos et је suis malade depuis 15

jonrs чие j'ai requ l'ordre auquel је dois те soumettre. Vous

avez vu та r{ponse, је vous l'ai communiqu6e dernibre-

ment.

Је vous avoue, топ ami, que је n'ai pas те louer de

notre ami Zawadowsky. Quand l'automne pass6 il т'а bon-

bard6 de ses lettres et de ses conseils pour m'engager ve-

nir la premiere proposition qui т'а 6t6 faite, пе cessant

de те repr6senter qnel tort је те ferai moi et mes еп-

fants si је refuse; et quand l'Empereur а vu par та r6ponse

l'6tat d61abr6 de та sant6 et т'а laiss6 ici, тёте homme

т'а bcrit: похваляю твое 6zaropa3YMie. Qu'est се que c'est

que ces disparates! А pr6sent que tout le monde sait й Рё-