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s'en occuper. L'objet de notre exp6dition. pr€sente 6tait de
t6moigner la plus grande confance аи anglais, de
те lui taire аисипе id6e, quelque vague et реи m0rie qu'elle
soit encore. Vous trouverez peut-etre que поиз d6notons trop
de d6sir роит la paix. Mais је vous observerai qu'il пе s'a-
git encore que de raisonnement hypothbtique et de ртё-
voyance, qu'il est bon d'6changer entre soi роит fxer d'a-
vance ses id6es. D'ailleurs, il n'est question que de prof-
ter dcs occasions qui pourraient se pr6senter pour faire
expliquer Bonaparte sur ses vues ult6rieures.
Il eat 6t6
diTcile de soutenir ici qu'il fallait s'610igner de plus сп
plus de lui, et 6viter toute voie d'accommodement. Plusieurs
hommes d'6tat avaient la tete si fort mont6e sur ип arrange-
rnent avec lui, qu'ils se croyaient d6.ii ma'tres de la moiti6
du globe еп le laissant rbgner sur l'autre. Plnsieurs afr-
Tnaient que pour l'arreter dans ses empibtements il fallait se
rapprocher de lui, et qu'il serait strement tr&-empresse; de
complaire sur beaucoup de points la Russie. Еп ип mot,
le seul mode choisir pour faire le moins de faux pas quo
possible, 6tait de conc6der qu'il fallait tAcher autant que
possible de s'assurer s'il п'у avait pas тоуеп de faire ип
arrangement sortable avec Bonaparte; d'6claircir quoi l'on
devait s'attendre de sa part; quelles 6taient ses vues etc.; que
роит у parvenir l'on chercherait тёте le faire s'expli-
quer directement avec nous; mais се point conc6d6, dc mair•
tcnir qu'il fallait Cviter tout се qui aurait l'air d'avancer,
tout се qui compromettrait la dignitb dc la Russie; de ро-
ser еп principe qu'il пе fallait chercher la paix qu'autant
que l'honneur et la strete s'y trouveraient combin6s; et чие
surtout il fallait rester intimement unis avec l'Angleterre.
Ли reste је пе vous cachcrai pas, monsienr le comte, que
се qui peut nous arriver de plus heureux, c'est la pai.x, et
que la guerre n'cst nullement notre fait. Моп opinion est