465

sans cesse dans nos afections роит l'une ои pour l'autre,

sans аисипе raison qu'humeur ои pr6jug6 (саг il faut avouer

notre honte, que depuis 40 ans nos souverains ои bien

leurs ministbres se sont conduits toujours par ces motifs et

раг des afections sentitnentales bien et., се qui

est pire, роит les vrais int6r&ts de l'6tat).

C,hacune d'elles devait trembler de notre augmentation еп

puissance et еп prosp6rit6, раг l'id6e que поид pourrons ип

jour поид joindre contre elle avec sa rivale. Се cas пе

peut pas etre avec l'Angleterre, qui certainement pourra

etre embarrass6e, mais jarnais dbtruite рат notre jonction

avec la France; et еп тёте tems elle peut поид embar-

rasser еп pretant assistance p6cuniaire et navale la Suue,

qui sera et doit etrc notre ennemie constante et naturelle.

Des circonstances pass*res, сотте celles d'i-pr6sent, реи

vent rapprocher ип roi de Suue, du caractbre dont est le

pr6sent roi; mais ses propres ministres et la totalit6 des

Su6dois nous envisagent toujours сотте les seuls et lep

plus formidables ennemis de leur pays.

Nous avons ипе alliance perp6tuelle et sans terme, ima-

gin6e par le d€funt vieux comte Panine, avec le Danemark,

faite par surcrolt de bont6, артИ lui avoir fait prbsent du

Holstein. Le but tant pr0n6 de cette alliance 6tait d'avoir

ип alli6 constant dans le cabinet danois contre la Suue.

Une autre 7d6e du тёте comte Panine 6tait de rendre la

Subde passive et le Danemark actif. Mais il п'у а

pas de ministre аи monde qui puisse changer les caract&

res ind616biles des nations. Son id6e 6tait d'autant plus ir•

r6H6chie et ridicule, qu'il а lui-merne longtems r6sid6

Copenhague et Stockholm. Les Su6dois sont les plus vifs

et les plus remuants des peuples du Nord, tandis que les

Danois sont les plus mous, les plus lAches et les plus stu-

pides. Il est vrai que les Norv6giens ont plus de caractbre

Архивъ Кнлза Воронцова, ХУ, 30.