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Le 11 (23) f6vrier 1801. Cronstadt.

La dernibre lettre dont vous m'avez honor6, du 8 d6cembre,

m'est parvenue depuis quelques jours. Elle те console, тёте

de mes chagins pass6s, par la ressemblance des mesures que

j'ai prises dans des circonstances реи pis les m6mes роит

nous deux. Ма femme tombe dangereusement malade 10 jours

aprbs ses couches, et је n'avais certainement pas d'esculape de

сопПапсе auprbs d'elle; је те suis mis d'abord еп correspondance

ачес notre ami Rogerson, qui, пе pouyant s'absenter de РЬ

eersbourg, m'envoya son d6put6 le d-teur Galloway, trbs-habile

јеипе homme et qui а sa pleine сопПапсе. Cependant Rog.

пе cessa pas de nous aider de ses conseils, de т'епчег

тёше des ordonnances, qui топ grand 6tonnement se sont

trouv6es plusieurs fois, la lettre, les m6mes que celles du

docteur de CronstadL Cest avec la plus grande peine que

j'appiends par votre lettre que notre trbs-chbre et trbs-aimable

soeur а aussi fait ипе maladie. Grace Dieu, nos inqui6tudes

de famille se sont pass6es sans avoir laiss6 d'atteinte irr6parable.

Је fais les voeux les plus sincbres роит que la Providence

nous6pargae аи moins les malheurs contre lesquels [а vertu

тёте п'а point d'armes. Telles sont les pertes que font les

ames sensibles dans des personnes qu'elles adorent. Ah! que

Dieu nous pr6serve de ces moments de d6sespoir. Се sujet те

conduit pleurer avec vous ед cette poign6e d'hommes 6clair6s

et pen;ants qui peuvent appr6cier la perte que font la science

et les arts par la mort de l'immortel Ramsden. Certainement

Архавъ Князя Воронцова XIX.

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