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Richmond, се dimanche soir (14 сент. 1806).

J'6tais diner aujourd'hui chez la princesse lorsqu'un

courrier т'а apport6 des d6p@ches du baron Budberg

du 14 (26) aotlt. Il а vu се matin Harwich le c-te

Michel son r6veil, 6tant toujours retenu par le vent

contraire.

Il п'у а pour ainsi dire qu'une seule d6p6che, adres-

s6e аи c—te Stroganov, qui fait tout l'objet de cette

exp6dition. Elle est реи prbs de la teneur suivante.

D'abord il est dit que l'Empereur а appris анес ипе

entibre satisfaction la conduite du e-te Str. et que S.

М. 1. lui sait ип gr6 particulier de [а justice qu'il l•ui а

rendtte. Quant аих conditions propos6es Bonaparte,

elles sont regard6es сотте пе pouvant 6tre accept6es

par celui-ci, et le c-te Str. ayant marqu6 dans ипе de

ses d6peches que lord Grenville lui avait confi6 que

les pr6tentions mises еп avant vis-bvis de cette cour-

ci пе promettaient рад la n6gociation ипе issue paci-

fque, la guerre est regard6e сотте probable et des

pr6paratifs sont faits chez nous еп cons6quence. Lors

de la signature du trait6 de Paris, Bonaparte, croyant

avoir vaincu tout, parait avoir tenu ип ton si haut

Berlin, que ceux-l& ont соттепсб s'armer tout de

bon, et ont demand6 et obtenu tout de suite de chez

nous des asswances de secours vigoureux еп cas d'at-

taque par les Frangais. Tout еп se m6fant des per-

sonnes qui composent encore le cabinet de Berlin, l'on

espbre qu'il •voit enfm clair, et que malgr6 les сајо-

leries qui recommenceront sans doute de la part de

Bonaparte, il poursuivra ses mesures vigoureuses. Коп