.lisait volontiers par coeur, quand il voulait 6gayer

ses amis.

Dans ипе de vos lettres, monsieur le comte, vous

consid6rez la conduite de dif6rents corps politiques de

la Pologne сотте m6ritant ипе s6vbre punition et

nomm6ment celle des 6tudiants de Vilna. Sans doute

ces mis6rables m6ritaient d'@tre faits soldats tous еп

corps; mais la bont6 naturelle du mar6chal et la то-

d6ration de l'Empereur sont sans exemple: tous ont 6t6

pardonn6s, tout est oubli6. C'est grand, c'est beau;

mais је n'aurais jamais fait la тёте chose si j'avais

donner топ opinion lbdessus. Il faut des exemples

de s6v6rit6 quelquefois; mais chez nous l'on pbche

avec impunit6, et le mal еп а 6t6 incalculable de tout

tems. Buonaparte lui-mame а 6t6 indignb souvent de

l'infamie de quelques Polonais. А ип bal de Vilna

ипе demoiselle d'honneur Tizenhaus, qui а. reeu le chif-

fre justement avant la guerre, а рати avee sa d6cora-

tion. Buonaparte lui demanda се que c'6tait, et sur la

r6ponse qu'elle lui fit que c'6tait la marque de distin-

ction et de la bont6 du Souverain do la Russie, il lui

fit ses 6loges, еп ajoutant qu'il пе faut jamais oublier

les bienfaits фе l'on regoit des souverains. Se tour-

nant ensuite ипе princesse Ghedroitz, il demanda

pourquoi elle 6tait sans le chifre, l'ayant reyu еп тё-

те tems que sa voisine? Elle r6pondit que c'6tait bien

malgr6 elle qu'elle recat cette distinction dont elle se

moquait. Buonaparte, еп la quittant brusquement, dit

tout haut: c'est ипе sotte. Le recteur de lUniversit6,

ип archi-gueux Sniadetzky, 6tait combl6 des bienfaits

de la Russie, •et c'est lui le premier qui, avant l'entr6e

des Frangais, prachait d6jb l'ob6issance аи nouveau

gouvernement, еп prononyant des discours atroces. Il