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Libgo, le З (15) f6vrier 1814.
Aprbs avoir pass6 six semaines еп route pendant
ип voyage rapide, surtout incommode, dans ипе saison
aussi rude, manquant de loisir d'6crire votre excel-
lence, elle sera certainement bien surprise de voir cette
lettre dat6e de cet endroit, ой је пе pensais pas moi-
тёте 6tre il у а реи de jours. Vraiment, c'est .сотте
ип r6ve peine croyable; il n'est pas moins vrai ее-
pendant que j'6cris ceci dans cette ville, dans la cham-
bre du comte Michel, et тёте еп sa pr6sence, 6tant
venu passer quelques jours avec lui et ayant еи la sa-
tisfaction de le trouver extr6mement bien portant. Le
fait historique bribvement est que, tromp6 dans mes
esp6rances de le rencontrer Berlin, ои bien snr la
route de Leipzig Francfort, сотте il те l'avait рто-
pos6, је те suis d6cid6 le trouver Cologne d'aprbs
les dates et la marcheroute qu'il а еи la bont6 de
m'envoyer. Aussi, dbs que j'6tais arriv6 Bruxelles, et
que S. М. partit роит six jours Carlsruhe, ой son
frbre lui pr6parait de belles f@tes, j'ai pr6f6r6 d'em-
ployer се tems pour та course proj6t6e, et S. М.
eut la bont6 de m•accorder ипе absence de huit jours.
J'arrivai Cologne le 31 du mois pass6, malheureu-
sement cinq heures aprbs le d6part du comte Michel
pour Aix-la-Chapelle; quelque mortif6 et d6sesp6r6
роит ainsi dire, que j'6tais de l'atteindre dans cette
ville тёте, j'ai pris le parti de pers6v6rer et de пе
point m'arr@ter sur ип si beau chemin, aprbs avoir
fait quarante milles d'Allemagne. Enfn j'eus le
bonheur d'y trouver le comte presqu'au moment du