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St.-P6tersbourg, le 18 octobre 1813.
Le comte .Boutourline est arriv6 depuis ипе dizaine
de jours. Il s'est pr6sent6 Sa Majest6 1'Imp6ratrice
r6gnante dimanche et est comb16 de joie par l'int6r@t
touchant que S. М. prend sa malheureuse. situation
et ses pertes irr6parables. La comtesse arrive ces
jours-ci de Belkino. Ils n'ont pas 6t6 Moscou, et le
comte а fait le voeu de п'у remettre le pied de sa vie.
Sans doute, personne п'у а perdu autant que lui; tout
son bonheur у est enfoui sous les топсеаих des
cendres.
Il у а ип bruit qui c.ourt depuis quelque tems de
l'avancement du comte Michel аи grade de g6n6ral
d'infanterie. Cela пе peut pas @tre vrai, juger рат
les opinions de l'Empereur cet 6gard; mais il est
bien agr6able de voir que [е public lui rend justice. Се
bruit est devenu g6n6ral, parce que tout le monde le
croit digne de се grade, de pr6f6rence tous les autres.
Се qu'il у а de positif, et le prince Gortchakow те
l'a confrm6 lui-mgme, c'est que le princc royal а 6crit
S. М. son sujet, еп disant: „que plus il connais-
„sait le comte Michel• et approfondissait son m6rite et
„ses qualit6s, plus il restait persuad6 que le comte Mi-
„chel n'6tait pas sa place, 6tant digne de соттап-
„der еп chef, et поп pas de rester sous les ordres de
„Winzengerode; qu'il suppliait S. М. de l'avancer par
„6gard роит lui-m@me et роит le bien du service; qu'il
„considbre cet avancemeut сотте ипе chose des plus
„essentielles роит l'arm6e qu'il commande, puisqu'elle