— 288 —
L'esp6rance de vous voir ici, monsieur le comte,
те ferait bien assur6ment le plus grand plaisir, s'il
пе s'y joignait l'inquibtude pour votre sant6 de vous
voir entreprendre cette course dans cette saison avan-
сбе. Non, monsieur le comte, oubliez la satisfaction
que j'aurais de vous voir, et soignez votre sant6,
laquelle vous savez que је prends le plus grand int6r6t.
Је vous avoue, monsieur le comte, que l'attente d'une
cinquynee saison, сотте vous dites si bien, pourrait
те fxer entibrement la сатрадпе, si j'osais те le
permettre; mais се qui у prolonge топ s6jour, се qui
т'у retient surtout, c'est се sentiment qu'6pronve l'dme
aprbs ипе vive douleur: celui de d6sirer etre plus 6loign6e
du grand monde, de пе pas changer de place, la crainte
d'en revoir qui vous r6veille encore davantage le sou-
venir de la perte qu'on а faite. D'ailleurs, jusqu'& се
moment la saison n'est pas froide encore, et toujours
оп а ри prendre l'air. Adieu. monsieur le comte, portez-
vous bien. et soyez persuad6 de mes sentimens роит
vous.
м.