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Paris, З mars 1788.

J'ai гери dans son tems, m-r le comte, la lettre da

6 janvier •dont votre т'а honor6.

nouvelle marque de votre amiti6 те .Ratte d'autant

plus que c'est pour •moi l'endroit sensible. C'est еп ami-

ti6 que j'ai besoin de consolation. 0utre plusieurs de

mes amis les plus chers (сотте Raodon de Boissgl

que vous avez соппи) et dont les pertes suceessives

m'avaient vivement touch6, ј'еп ai fait •deux, еп ип ап

de tems, qui т'оп v6ritablement ассаЫ6. Le comte de

Broglie et le marquis de Voyer faisaient les deux tiers

de топ existence: jugez рат cela do се qu'il т'еп

reste. Le premier, сотте vous savez peut-6tre, 6tait

non-seulement топ ami, mais топ patron et топ d6-

fenseur intr6pide. А l'6gard de m-r de Voyer, li6s de-

puis 42 ans de l'amiti6 la plus tendre, la guerre, les

voyages et d'autres circonstances nous avaient s6pa-

r6s quelquefois роит plusieurs ann6es sans que nous

eussions 6prouv6 de part ои d'autre le moindre refroi-

dissement. Rempli de talens et de connaissances, il

avait dans la soci6t6 cette simplicit6 aimable qui са-

ract6rise le vrai g6nie. Оеих qui d6sesp6raient d'at-

teindre sa hauteur, пе pouvant nier sa capacit6, sur-

tout dans la carribre militaire ой il les avait devan-

c6s et dont il 6tait pr6s d'atteindre le but (6tant l'un

des quatre еп premibre ligne et еп activit6 pour 6tre

faits mar6chaux de France) n'avaient trouv6 qu'un

тоуеп de jeter sur son chemin des obstacles, qu'il аи-

rait surmont6s, c'6tait de lui donner [а r6putation d'un