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Га pr6sidence du commerce, et que par vos talens, vos

soins et vos travaux, vous 6tendez et yivifez tons

jours celui de се vaste empire.

Voici, сотте vous dites fort bien, le moment-poor

votre conr et роит la n6tre, de s'occuper de се grand

objet, еп ,cr6ant r6ciproquement ипе nouvelle branche

de commerce, ои du moins le rendant plus direct et

plus imm6diat entre les deux nations, аи grand avan-

tage de tontes deux. Ј'еп vois des moyehs fort sim-

ples: [а rtctprocite' e.nire les dettT parHe.s. et l'dgaliti, la И-

bre concurrence avec toutes les autres. J'ai sous les

уеих le recueil anglais de trait6s et је relis le v6tre

avec la eour de Londres, de, 1766. Tra.itez- пооз еха-

ctement de тёте (сотте је suppose qu'on vous ас-

corderait chez nous le traitement des nations les plos

favoris6es), et vous verrez que, malgr6 l'espbce de 16.

thargie ой enseveli pr6sent celui du Nord,

dans notre administration, nous avons assez .de то-

yens, de ressources, d'industrie et d'aotivit6 роит еп-

trer-avec succ>s dans cette carribre. Les Anglais,-tont

6tablis, auront encore dans les соттепсетепв ипе

grande sup6riorit6; mais, la concurrenee ипе fois ав-

sur6e, votre int6r6t тёте sera de l'eneourager et de

tenir la balance 6gale entre les deux nations rivales.

Оп п'еп demandera pas davantage, et раг се seul то-

уеп, еп поив 61evant bient0t niveau deS Anglais,

leur commerce еп Russie n'aura plns l'air d'un; топо—

pole¯et: d'un privil6ge exclusif аи reste de l'Eur0pe.

Vous naviguerez еп France, ei поив еп Russie. Les

Hollandais у perdront beaucoup, mais il est juste que

chacun ait son tour, et nous у gagnerons -gros les

uns et les autres.