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Н. П. Огаревъ—Н. А. Тучковой.

auiourd'hui. је suis trop dispos6 А la tendresse. Pourtant j'ai pass6 ипе

affreuse journ6e. Мте S. а 6t6 malade et malheureuse et moi i'ai

ernploy6 toutes mes forces, А те contraindre, car malgr6 qu'elle те fasse

de la peine, је puis peine surmonter ип sentiment de rage concentr6e,

,que i ai pris l'habitude d'avoir envers elle. C'est ип tourment que vous пе

connaissez pas рат bonheur! П fallait tout faire: il fallait consoler—j'ai menti.

Elle а le talent de те mettre аи pied du mur, ой је dois dire ипе v6ri-

qui l'auroit assomm6e, ои mentir. Que voulez vous que је fasse?

j'ai pris le parti d'atre humain, malgr6 tout le d&ir d'an6antir sur place.

Ensuite ип moment il т'а paru que је recommence А avoir de la sym-

pathie pour elle, parce qu'elle а t6moign6 d'une manibre si vraie de l'in-

-ter&t et de la sollicitude pour vous, que ie n'ai pas os6 6tre m6chant.—

Mais i'ai 6t6 m6chant toute la iourn6e pas cause d'elle; il у а еи encore

•d'autres raisons qui ont provoqu6 та m6chancet6 jusqu'h еп avoir ип

petit асси de la neuralgie que vous savez. Vous qui craignez que votre

visite ои votre lettre пе те donne ип асса de топ mal, sachez donc

дие toute la iournbe votre lettre а 6t6 та consolation. је crois que је

Ла sais par coeur force de l'avoir lue.— Votre romantisme propos

•du changement de logement des Herzen т'а fait ипе impression si

sympathique de jeunesse et d'affection que i'en ai 6t6 Ети. Si vous

aimiez А реи pr&s de тёте топ laboratoire, que је voudrois пе pas

.quitter depuis, j'aurais 6t6 bien heureux. Mais excusez cette folie; gron-

dez moi si elle vous дёпе.

П est d6ih 2 heures. је dois aller dormir. J'ai beaucoup 6crire

demain. је donnerai toute la јоитёе аих correspondances. Ceytes је

commencerai par vous. que jbuvre les уеих, је veux vous 6crire

et је пе puis те d6cider те mettre аи lit sans vous avoir 6crit. Non!

amie, vivons, је vous еп prie: vous dites qu'il у а de la souf-

france dans le bonheur; је suis encore plus r6sign6: је trouverai du

bonheur тёте dans la soufrance. ll п'у а qu'une seule souffrance то-

rale que ie n'admets pas—c'est si quelqu'un s'avise d'empi6ter sur та

.libeyt6; mais celle ci ie пе la c6derai pas et voilh tout, et puis ie соп-

tinuerai А vivre.—Vivons, ie vous еп supplie, les choses peuvent скап-

ger ип jour, еп attendant que notre amiti6 vous aide! Tendez moi la

:main. Adieu! dormez еп paix, revez bien!—J'aurais tant voulu vous

donner du calme! Vous еп avez besoin, ch&re amie. Mais vous Etes si

[ioin et је пе r6ussis qu'a те donner du calme moi-m&me еп pensant

.ћ vous еп donner. C'est que је пе sais comment cela se fait, mais par-