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votre cabinet. А pr6sent qu'il parait que toutes les petites ја-

lousies de la politique autrichienne contre nous sont apais6es, il

faudrait t5cher de r6tablir les choses sur l'ancien pied de la соп-

fance, qui а r6gn6 entre nos cours. Il est assur6ment de la соп-

venance respective de пе pas laisser celle de Berlin gagner la

pr6f6rence ni chez nous, ni chez vous. que malgr6 la

retraite du prince de kaunitz il reste assez de lumibres, assez

de pr6voyance роит sentir, qu'il п'у а que la cour de Vienne

qui puisse perdre sensiblement аи re15chement de ses liens avec

nous. La cour de Berlin п'а dO que trop r6ussi faire croire

ici, que le реи de diffcult6s et d'insistances importunes que nous

avons 6prouv6es пе provenaient que de votre cabihet. La pru-

dence de се dernier exigerait d'en efacer jusqu'aux traces d'une

pareille impression.

Si vous parveniez lui inspirer ип plan de cojduite qui se

rapproche de celui qu'on а suivi sous le тёдпе de Joseph, vous

concilieriez la fois et l'int6r6t de l'6tat et celui de l'agr6ment

de votre propre existence.

J'ai mis sous les уеих . de l'Imp6ratrice la petite lettre que

vous m'avez 6crite аи sujet de l'ordre que le ministre prussien

Vienne а requ d'aller trouver son maitre. Се que vous cToyez

de la disgr5ce de Schulenburg, qui peut avoir motiv6 cet ordre,

пе se rapporte pas се qu'Alop6us nous mande. ll attribue la

retraite de се dernier uniquement l'6tat de sa sant6. Сереп-

dant је suis fort port6 те ranger de votre avis, et је vous

conseille de suiyre les tracess sur lesquelles vous &tes tomb6.

Depuis que vous avez 6cart6 dans la personne du prince Golitzyn

ип jaloux hargneux et incommode, vous &tes tout fait тёте

de remplir votre place avec le plus grand int6r&t. Il п'у aura

pas de mal: si malgr6 notre alliance avec la Prusse vous tichez

d'inspirer chez vous ces ombrages et cette jalousie qui les fassent

rench6rir sur les complaisances que celle-ci s'empresse nous

t6moigner chaque occasion pr6sent.

Vos deux voyageurs ont 6t6 fort bien accueillis. Је veux

parler de Richelieu et de Langeron. Ils vont partir incessam-

ment pour rejoindre leurs r6giments 1). Ils sont plac& еп se-

conds, l'un dans le r6giment St. Georges et l'autre dans celui

de m-r• votre fltre, le comte Iwan 2). Је crois, qu'ils obtiendront

1) Ришелье н Ланжеронъ были тогда зачинены въ русскую службу п от-

правлены въ aPMio для въ поход± Б.

2) Графъ Ивань Кирпдловичъ однако именно въ это время долженъ быдъ

отправиться за-гран11цу лечиться. См. II, стр. 220. Б.

СЕМЕЙСТВО РАЗУмовсмхъ.—т. У.

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