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Insinuez adroitement m-r Thugut, qu'il est du int6r6t
ppur les deux cours imp6Tiales de profter de la cir-
constance favorable pour r6cup6rer sur le roi de Prusse аи moins
ипе grande partie des provinces qu'il yient d'occuper, се qui пе
saurait jamais se T6aliser, si l'ancien corps dont elles ont 6t6
d6membr6es пе conserve ипе existence tant soit реи consid6rable,
et c'est assurer cette existence et la consolider, que nous
allons dirigeT d6sormais tout notre soin et toute notre attention.
Mais il faut que nous у soyons second6s рат la cour de Vienne.
Је dois cependant YOUS avertir, que dans ces sortes d'insi-
nuations il faut que vous usiez d'une grande circonspection. Је
пе sais, s'il у а de l'indiscr6tion ои de l'infd61it6 dans le cabinet
autrichien, mais tout il у а que lors des premieres ouvertures,
que vous avez fait passer ici аи sujet du projet d'6change de la
Вахйёт•е et d'acquisitions еп Pologne еп faveur des Prussiens,
ayant 0bserv6 аи comte Cobenzl la dif6rence qu'il у а entre les
partis des deux cours, c.4-d. que l'acquisition de l'une pouvait
se r6aliser d'abord et celle de l'autre 6tait d6pendante d'une
foule de circonstances qui pouvaient la faire manquer; cette
observation а 6t6 transmise аих Prussiens еп toutes lettres, et
топ пот у 6tait articu16; . cela m'est re#enu рат ип canal des
plus certains. Il est donc essentiel, que tout се que vous traiterez
sur cette d61icate, reste entre vous et le baron de Thu-
gut. Је пе sais pas ой Cobenzl а pris, que је l'eusse renvoy6
аих Turcs pour les indemnit6s de sa cour. Il est vrai que је lui
еп ai par16, mais сотте d'une chose qu'il faut avoir еп рет-
spective, et је пе voiS pas, qu'il у ait de quoi intriguer ои
1) поп plus п'а
afecter la cour de Vienne.- Le vice-chancelier
jamais dit, que nous пе voulions ni пе pouvions emp&cher la
соит de Berlin' de se donner encore ипе plus grande extension
еп Pologne. Nous avons bien prouv6 le contraire еп l'emp&c.hant
de faire ип pas au-deli de се qui 6tait 6х6 par notre conven=
tion. Је те suis expliqu6 sur tous ces objets avec l'ambassadeur
Cobenzl, qui avait saisi les choses de travers pat ип efet de се
ardent, qui l'emporte quelquefois hors des bornes
qu'il а rectif6 les notions inexactes qu'il а donn6es се sujet;
еп tout cas је те Hatte que vous prendrez sur vous de le faire.
Venons pr6sent, cher comte, d'autres objets, • qui vous
regardent plus personnellement. Је suis f5ch6 que vous eussiez
6crit аи procureur g6n6ral аи sujet• de vos appointements. Il еп
1) Остерманнъ. Б.