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parler sur l'objet dont il est question dans ces d6p&ches. Се

sera votre afaire de lui faire sentir, quel point le que

nous adoptons l'6gard de la Pologne est favorable l'Autriche.

C'est bien moins ипе Ьапјёте qu'une avant-garde contre la Prusse:

La cour de Vienne s'en convaincra поп seulement рат les points

de d6fense que nous uous proposons de faire fortifer еп sa fa-

veur, mais aussi par сеих que nous de notre c6t6.

Ces derniers seront pareillement 61ev6s contre les Prussiens, 6tant

tous marqu6s еп Lithuanie. Il est inutile que vous parliez de

ceux-ci аи ministre autrichien, avant surtout que vous vous fus-

siez bien assur6 de son acquiescement аи plan que nous рторо-

sons. ms que vous l'obtiendrez, пе ta,rdez pas, топ cher ami,

•d'eu avertir notre ambassadeur Grodno 1). Du reste, attachez-

vous bien convaincre le Ьатоп de Thugut, qu'on п'а pas du

tout vari6 chez nous sur la d'envisager notre alliance

avec еих, qu'on la. рт&ёте et qu'on continuera la pr6f6rer

toute autre aussi longtemps que la соиТ de Vienne пе donnera

elle-m&me аисип lieu quelque changement cet 6gard. Cette

disposition а pr6valu sur toutes les insinuations insidieuses des

Prussiens et sur la marche тёте parfois 6quivoque de la cour

Де Vienne. Si vous parvenez aussi leur persuader, que се n'est

pas le moment de n6gocier, mais bien celui d'agiT vigoureuse-

ment et rapidement, vous rendrez ип bien grand service leur

cause, сат mesure qu'ils annoncent ипе vue quelconque, les

Prussiens пе s'occupenf qu'i у pr6parer des obstacles et ralen-

tissent еп тёте temps leurs op6rations. Que les Autrichiens соп-

certent leurs plans dans le secret du cabinet; qu'ils marchent

son ex6cution sans annoncer leur but,—ce sera ип тоуеп bien

p]us sT d'y parvenir que de le n6gocier avec leurs faux alli6s.

Nous nous sommes nous-m&mes bien trouv6s de cettSm6thode: qu'ils

nous prennent роит тос1ё1е. Nous n'avons jamais rien demand6

qu'apl'& avoir tenu l'objet que nous voulions avoir. J'ai beau-

соир batai116 avec Cobenzl sur fausse assertion qu'il те

r6p6tait sans cesse, •qu'il valait mieux prendre quelque chose que

Де пе rien avoir et que рат cons6quent il fallait que sa соит

fft des acquisitions еп

servir grande chose.

voyant les choses еп

rien acqu6rir que de

qu'i consolider celles

1) Сиверсъ. Б.

Pologne, quoiqu'elles пе pussent pas leur

Moi, је lui soutenais аи contraire, qu'en

grand, il importait plus sa cour de пе

faire des acquisitions qui пе serviraient

de sa rivale et de son ennemie 6ternelle.