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РАВРЫВЪ АВГИИ СЪ ФРАНЦIЕЙ.

qu'on avait donn6 ici, il а 6t6 oblig6 de partir. Ainsi tOut

est fni еп fait de nbgociations, et la guerre.va s'en suivre.

J'ai еи beau lui repr6senter les dangers d'une guerre qui

sera plus dangereuse que si оп n'avait jamais fait la paix,

parce que par cette derni&re оп а rendu la France prbs

de 30,000 matelots et toutes se•s possessions dans les deux

Indes. Је lui ai pr6sent6 l'exp6dient que m'avait sugg6r6 lo

comte Marcow dans ипе lettre dont је joins ici la copie. ll

т'а r6pondu que la guerre est d6jA d6cid6e, et qu'elle sera

justilibe аих уеих de У. М. 1. aiqsi qu'au monde impartial

par les pibces de cette n6gociation, qui vont etre imprim6es

et qu'il enverra еп Russie. Il те promit cette occasion

quelques exemplaires, dont j'enverrai ип m-r le chancelier

de l'Empire pour etre pr6sent6 й У. М. 1.

C'6tait le 2/6, que j'eus cet entretien. Le 8,65 j'ai vu l'am-

bassadeor de France, qoi те paraissait trbs-inqoiet: il avait

vu 1ё soir du jour pr6c6dent le secr6taire d'6tat; et quoiqu'il

пе те dit pas се qu'il avait propos6, il paraft que sa pro-

position 6tait tout aussi реи satisfaisante чие celle qu'on

faisait Paris l'ambassadeur britannique.

Le 4/16, й 5 heures du matin, il quitta Londres роит re-

tourner dans sa patrie. Оп attend d'un moment l'autre l'ar-

riv6e de mylord Whitworth, qui а 6t6 retenu раг les vents

contraires Calais. Се тёте jour, оп communiqua аи Parle-

ment la rupture de la n6gociation, ainsi que le d6part de

l'ambassadeur de France, et que les lettres de marque роит

courir sur les vaisseaux franqais 6taient d6jA distribu6es, раг

cons6quent la guerre соттепсбе.

Il те reste pr6sent pr6senter У. М. 1. ипе induction

convaincante, que Bonaparte voulait la guerre, et qu'il пе cher-

chait par la prolongation de la n6gociation qu'A gagner du tems,

pour r6unir et mettre еп sQretb ses petites escadres r6pan-

daes autour des dif6rentes isles des Indes 0ccidentales. Cette

induction est la suivante. Pendant la dernibre guerre dif6rens

particuliers des Etats-Unis de l'Am6rique avaient foorni ап

gouvernement franqais des vivres et des munitions de toute